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samedi 22 mars 2014

Les fausses bonnes questions de Lemony Snicket 1 : Mais qui cela peut-il être à cette heure ?


Les fausses bonnes questions de Lemony Snicket 1
Mais qui cela peut-il être à cette heure ?
Editions Nathan / 250 pages

Quatrième de couverture :
Avant de lire ce livre, il serait préférable de vous poser ces questions :
1- Voulez-vous savoir ce qui se passe dans une ville en bord de mer qui ne se trouve plus en bord de mer ?
2- Voulez-vous en apprendre davantage sur un objet volé qui n'a pas du tout été volé ?
3- Pensez-vous vraiment que cela vous regarde ? Pourquoi ? Quelles sont vos motivations ? En êtes-vous sûr ?
4- Qui se tient derrière vous ?






Ma rencontre avec le livre :

Lemony Snicket est une vieille connaissance puis que je suis un fan inconditionnel de son autre série, Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire. Lorsque j'ai appris qu'il sortait enfin un nouveau livre, je n'ai pas hésité longtemps ! Plus qu'une rencontre, il s'agit donc ici de retrouvailles avec un de mes auteurs favoris !

Ma lecture du livre :

Quel plaisir de retrouver après tant d'années l'écriture de Lemony Snicket ! Le style si particulier de l'auteur est intact. Le livre est truffé de jeux sur les synonymes, de références littéraires et surtout de ces tableaux de lieux si atypiques auxquels l'auteur nous avait habitué dans les orphelins Baudelaire.

Arrêtons-nous justement sur le cadre de cette histoire. A l'échelle locale, Snicket nous propose de découvrir une petite ville au bord de la mer qui n'est plus au bord de la mer. Rien qu'avec cette description, le ton est donné : tout ce qui vous y attend n'aura ni queue ni tête ! Mais, à une échelle plus large, on se rend compte que l'on se trouve en fait dans le même monde que celui des orphelins Baudelaire. Certaines références obscures (le narrateur est volontairement mystérieux et laisse le lecteur dans l'ombre) seront ainsi plus claires pour un lecteur de la série précédente. Cependant, on peut tout à fait découvrir cet univers avec ce roman. Attendez-vous simplement à un être un peu perdu au départ : c'est normal, Lemony Snicket aime perdre ses lecteurs ! Il faudra vous y faire !

En ce qui concerne les personnages, on retrouve donc bien évidemment Lemony Snicket lui-même. En effet, pour rappel, l'auteur est également un personnage de l'histoire. Alors que dans les orphelins Baudelaire il était adulte, il nous propose ici de découvrir son enfance et ses débuts au sein de la fameuse organisation jamais nommée mais qui n'est sans doute autre que VDC. Sa « voix » d'enfant m'a ici moins convaincu que celle du Lemony adulte. En effet, peut être à cause de son jeune âge, il est bien moins sarcastique et grinçant que dans les orphelins (or, c'était un des points forts de la série). En revanche, les autres personnages qu'il décrit sont tout à fait à la hauteur ! Mention spéciale à Theodora, sa mentor, qui illustre à merveille le sort réservé aux adultes dans l'univers de Snicket : des personnes totalement absurdes et ridicules !


Parlons maintenant un peu de l'intrigue. Snicket oblige, c'est tarabiscoté, mot signifiant ici « compliqué mais au final relativement simple et obscurci par un traitement volontairement mystérieux et allusif sur certains points ». Une histoire de vol, d'enlèvement et mystérieux projets. Voilà en gros ce qui va vous occuper dans ce roman. L'affaire policière se suit sans trop de mal mais certains seront en revanche peut être énervé par les nombreux silences volontaires du narrateur sur certains points qui ont pour conséquence de nous laisser faussement dans l'ignorance. Comme dit plus haut, il faut s'y faire, cela fait partie intégrante de l'écriture de Snicket. Considérez cela comme une sorte de jeu : à vous de réussir à mettre les pièces du puzzle dans l'ordre. J'insiste sur ce point car c'est vraiment LE reproche que j'ai vu plusieurs dans d'autres chroniques sur internet.


Pour conclure, donc, un véritable plaisir que de retrouver un Lemony Snicket en bonne forme. Le roman se lit facilement mais on ne peut cependant s'empêcher de le comparer aux orphelins Baudelaire qu'il ne parvient à mon goût pas à surpasser. Mais, pour sa défense, il ne prétend pas tout à fait jouer dans la même catégorie. De plus, il s'agit là d'un premier tome qui appelle bien évidemment une suite à partir de laquelle il sera déjà plus aisé de commencer à porter un jugement d'ensemble sur cette nouvelle série. Bonne lecture !

7.5/10



mardi 27 août 2013

Animale : La malédiction de Boucle d'Or de Victor Dixen



Animale : La malédiction de Boucle d'Or
Victor Dixen
Gallimard Jeunesse / 437 pages


Quatrième de couverture
Et si le conte le plus innocent dissimulait l'histoire d'amour la plus terrifiante ?
1832. Blonde, dix-sept ans, orpheline, vit depuis toujours dans un couvent, entourée de mystères. Pourquoi les soeurs l'obligent-elles à couvrir ses cheveux d'or et à cacher sa beauté troublante derrière des lunettes noires ? Qui sont ses parents et que leur est-il arrivé ? Quelle est la cause de ses évanouissements fréquents ?
Blonde est différente et rêve de se mettre en quête de vérité. Alors qu'elle s'enfuit du couvent pour remonter le fil du passé, elle se découvre un côté obscure, une part animale : il y a au coeur de son histoire un terrible secret.








Ma rencontre avec le livre

C'est en tant que membre de la promo 2013 des chroniqueurs On lit plus fort que j'ai eu le plaisir de voir ce livre arriver dans ma boîte aux lettres. Plaisir d'autant plus grand que j'ai entendu beaucoup de bien des précédents romans de Victor Dixen (Le cas Jack Spark) mais sans avoir eu l'occasion de les lire. La réputation de cet auteur se vérifie-t-elle ici ?

Ma lecture du livre

Dans Animale – La malédiction de Boucle d'Or, Victor Dixen nous propose une réécriture du célèbre conte de Boucle d'Or et les Trois Ours. En effet, à travers l'histoire de Blonde, une jeune orpheline élevée dans un couvent, l'auteur nous embarque dans une aventure qui n'est pas sans rappeler celle de la jeune fille blonde s'endormant malencontreusement dans une maison peuplée d'ours... Mais, je dis bien réécriture et pas simplement nouveau récit de la célèbre histoire des frères Grimm.

Réécriture, tout d'abord, par le cadre choisi pour cette nouvelle version. L'histoire prend en effet place dans la Lorraine de la première moitié du XIXe siècle. Là où les contes sont habituellement assez vagues en ce qui concerne le cadre spatio-temporel, Victor Dixen s'appuie au contraire sur un background historique bien documenté et bien utilisé. Cet ancrage historique constitue, à mes yeux, un des points forts du roman même si, au final, cela n'a pas forcément un impact crucial sur le cœur du récit.

Réécriture, ensuite, car l'auteur s'éloigne de la forme même du conte. Animale n'adopte ainsi pas la forme d'une histoire narrée chronologiquement par un narrateur extérieur. Bien au contraire, au fil des pages, Victor Dixen joue des différentes formes narratives à sa disposition : récit traditionnel, lettres, rapport d'enquête, entretien de police, journal intime... Cela apporte une véritable variété au roman et permet de sans cesse renouveler l'attention du lecteur. Cependant, on touche là également à un des défaut du livre. En effet, j'ai parfois eu une impression de longueur et de redite entre les différentes formes de narration. Certaines informations étaient simplement reformulées d'une nouvelle manière sans que cela n'apporte de réel intérêt.

Réécriture, enfin, par la complexité et l’ampleur nouvelle donnée à l'histoire de Boucle d'Or. En effet, en plus de jouer sur les formes de récits, Victoire Dixen les enchâsse et nous raconte non pas une mais deux histoires (qui sont bien évidemment liées). A nouveau, ce procédé permet de renouveler l'intérêt du lecteur en variant les lieux et les époques évoqués. Mais surtout, cela permet aussi de changer de personnages. Car, en effet, j'ai par moment eu un peu de mal avec l'héroïne, Blonde, en particulier lorsqu'il est question de l'histoire d'amour cousue de fil blanc qu'on sent poindre dès les premières pages.

Pour finir, un petit mot sur le style de Victor Dixen. Là, je n'ai rien à redire et je peux même souligner le fait que j'ai vraiment apprécié la plume de cet auteur. Son écriture est recherchée et nous rappelle qu'il existe de la littérature jeunesse qui ne prend pas son lectorat pour une bande d'illettrés : vocabulaire riche, construction de vraies phrases... On peut en particulier noter le soin accordé au prologue et à certains chapitres de la fin du livre, dont la focalisation particulière du narrateur influe sur le style même d'écriture. Finalement, on en est presque déçu au sens où cette maîtrise du style illustre le potentiel de l'auteur, mais potentiel qui n'est pas mis au service d'une histoire qui en est à la hauteur. En effet, arrivé à la fin du roman, c'est avec une pointe de déception qu'on constate que l'histoire n'a jamais vraiment décollé. Si elle se suit sans problème, on se rend compte qu'il s'agit là d'une x-ième varitation sur le thème des transformations homme-animal en replaçant le loup actuellement à la mode par l'ours. Les péripéties ne sont pas forcément très innovantes en ce qui concerne le parcours de Blonde. Ainsi, au final, c'est plus l'histoire dans l'histoire (c'est à dire celle que découvre elle-même Blonde au fil du livre) qui m'a intéressé que les pérégrinations de ladite héroïne.


En résumé : un roman qui confirme ce que j'ai entendu sur la plume de Victor Dixen. Un réel travail sur le style, l'univers et le texte mais au service d'une histoire qui, si elle se suit sans difficulté, n'est finalement pas toujours à la hauteur des précédentes qualités. Il n'en demeure pas moins qu'Animale est un roman jeunesse de qualité qui rappelle que roman jeunesse ne signifie pas simplicité.

7/10

samedi 29 juin 2013

Percy Jackson 3 : Le sort du Titan de Rick Riordan


 

Percy Jackson 3 : Le sort du titan
Rick Riordan
Editions Albin Michel et Le livre de Poche

Quatrième de couverture
Les monstres sont toujours décidés à tuer les demi-dieux. Percy et ses amis Annabeth, Grover et Thalia se retrouvent face à un horrible manticore. Ils n'ont la vie sauve que grâce à l'intervention de la déesse Artémis et de ses Chasseresses. Mais, lorsque Annabeth puis Artémis disparaissent, une nouvelle quête semée d'embûches s'annonce : Percy devra plus que jamais se méfier des manipulations et des pièges de Cronos, le. Seigneur des Titans.






Ce tome 3 de Percy Jackson nous propose une intrigue globalement plus recherchée que celle du tome 2, ce qui devenait nécessaire pour conserver mon intérêt. Le suspens est par ailleurs mieux maîtrisé par l’auteur : l’intrigue fait un peu moins enchaînement de péripéties artificiel que le tome précédent. Le plus grand nombre de personnage en présence contribue à cette « complexification » (relative) du récit.

Cependant, j’ai toujours autant de mal à rentrer dans l’histoire. Il m’a plusieurs fois fallu me forcer pour finir un chapitre. Cela était particulièrement frappant dans la première moitié du livre où certains passages paraissent peu crédible quand on considère les enjeux de l’intrigue générale de la série (jouer à attrape-drapeau alors que la fin du monde menace, quoi de plus normal ?).

Malgré cela, on retrouve l’humour si particulier de Riordan qui, comme d’habitude, parvient à tirer des mythes antiques des situations de collision assez cocasses avec notre propre époque et culture. Autre point positif, comme pour la fin du tome 2, cette fin de tome 3 continue d’étoffer l’intrigue et ouvre plusieurs pistes pour la suite. A ce titre, les révélations au sujet de certains personnages constituent de belles surprises que je n’avais pas vu venir !



En bref : Percy Jackson n’est décidément pas une série qui me transcende. Un lecture parfois forcée mais qu’on poursuit malgré tout afin de savoir où veut nous emmener l’auteur. Je lirai la suite, mais sans me presser car j’ai quand même envie de connaître le fin mot de toute cette histoire (courage, plus que deux tomes !).

lundi 25 mars 2013

Gladiateur 1 : Le combat pour la liberté de Simon Scarrow





Gladiateur 1 : Le combat pour la liberté 
Simon Scarrow
Editions Gallimard Jeunesse
364 pages

Quatrième de couverture
Empire romain, 61 av. J.-C.
Le père de Marcus est un ancien centurion qui a connu son heure de gloire en sauvant la vie du général Pompée, lors de la révolte des esclaves. Le temps a passé et, désormais, la famille mène une vie paisible dans la ferme d'une petite île grecque.
Soudain, tout s'effondre : un créancier fait assassiner son père et réduit en esclavage Marcus et sa mère. Vendu à une école de gladiateurs, le garçon affronte la brutalité de l'entraînement et des instructeurs. Mais Marcus est bien déterminé à survivre pour retrouver Pompée et obtenir justice !







Ma rencontre avec le livre
Vous l’avez compris depuis un moment, je suis plutôt intéressé (doux euphémisme) par l’Antiquité et en particulier par les Romains. En fouinant dans les prochaines sorties chez Gallimard jeunesse, j’ai donc tout de suite repéré cette série historique jeunesse parue fin février dernier. Les éditions Gallimard ont alors accepté de soumettre cette nouvelle parution à un romaniste pur sucre et je les en remercie. Verdict ?


Ma lecture du livre
Disons d’emblée ce qui fâche et faisons-le clairement (tant pis si je passe pour un romaniste tatillon et critique, après tout, c’est pour ça que je suis là) : nous tenons là un roman d’aventure honnête mais un mauvais roman historique. Explications.


Sous ces airs de roman jeunesse invitant à découvrir « l’empire romain comme vous ne l’avez jamais vu », Gladiateur : Le combat pour la liberté tente de se faire passer pour un roman historique, ce qu’il n’est en aucun cas. En effet, si on excepte quelques utilisations de termes latins dans le texte pour faire bonne figure, les gladiateurs ou le personnage de Pompée et de Spartacus, j’ai eu beaucoup de peine à voir les Romains dans ce livre. L’ « atmosphère romaine » que j’ai pu ressentir dans d’autres romans historiques est quasiment absente ici. L’auteur échoue à nous transporter à Rome (et pour cause, puisqu’on y met pas une seule fois les pieds pendant tout le roman).


Mais, plus grave que cette atmosphère peu présente, l’auteur se rend coupable de méconnaissances et d’erreurs grossières en voulant jouer avec une civilisation qu’il ne semble pas connaître si bien que ça. Cela transparaît dans les termes et le vocabulaire utilisé. Il emploie ainsi plusieurs fois le terme de prétorien de façon abusive et semble le confondre avec patricien (qui est lui aussi utilisé assez approximativement). Autre erreur grossière (mais ici, c’est peut-être le traducteur qui est à mettre en cause) : un personnage est originaire de Sparte et est appelé « le Sparte ». Ca ne vous choque peut-être pas mais en réalité, on dit « un Spartiate » (le nom Sparte pour désigner un individu existe mais renvoie à des personnages mythiques liés à la ville de Thèbes). Pour vous donner une idée de comment l’erreur sonne à mon oreille, c’est comme si on disait que les habitants de Rome s’appellent les Romes, ou ceux de Paris les Paris… Dernier exemple de terme utilisé de façon étrange (je me permets de le rajouter car il aura au moins eu le mérite de m’apprendre un nouveau mot) : l’utilisation du nom « cacique » (à nouveau, c’est peut-être lié à la traduction). Jamais entendu ce terme avant (je ne prétends pas connaître tous les mots de la langue française mais, quand même, dans un roman jeunesse, ça fait bizarre) et pour cause puisque, après recherches, j’ai découvert qu’il s’agit d’un terme au sens très précis et renvoyant à un modèle d’organisation politique de certaines tribus amérindiennes. Le terme est même tiré d’une langue amérindienne. Bref, rien à voir avec Rome, anachronique de le mettre dans la bouche d’un Romain (ok, si on devait écrire en respectant totalement la cohérence historique, on écrirait aucun roman historique) mais surtout, franchement, je ne vois pas l’intérêt d’utiliser un terme si compliqué et spécifique pour désigner ce qui finalement est un aristocrate ou un noble (on est d’accord, ces deux termes sont eux aussi connotés historiquement mais au moins ils ont le mérite d’être plus clairs). Bref, je me suis laissé emporté et l’historien a pris le pas sur le lecteur. Tout cela pour dire : si vous cherchez un bon roman historique, préférez plutôt la série Titus Flaminius de Jean-François Nahmias.


Faisons un peu taire l’historien et laissons la parole au lecteur standard qui n’ira pas chercher la petite bête et n’est pas forcément à la recherche d’un roman historique rigoureusement documenté. Pour un tel lecteur, Gladiateur : Le combat pour la liberté n’est pas un mauvais roman. Le livre se lit sans peine. Mis à part certains choix de vocabulaire (comme le cacique), le style est simple mais agréable et le suspens relativement bien tenu. Les retournements de situation sont plus ou moins bien amenés : certains sont des surprises agréables tandis que d’autres sont prévisibles trop longtemps à l’avance (comme la « révélation » finale).


Marcus, le personnage principal, s’avère assez attachant. Mais, j’ai eu léger problème quant à son âge. Dix ans me paraît bien trop jeune pour l’aventure et les actes qu’on lui prête. Je n’arrivais souvent pas à y croire et instinctivement pendant ma lecture j’avais plutôt tendance à visualiser un adolescent de minimum 13-14 ans.


Cette question de l’âge du héros m’amène à parler de l’âge du public visé. En effet, c’est assez surprenant que le roman  est donné « à partir de 10 ans » devant une violence assez explicite qui y est omniprésente. On est très loin de ce que propose le premier Harry Potter de ce côté là pourtant lui aussi destiné à un public à partir de 10 ans (je fais cette comparaison car le journal Telegraph affirme au sujet de Gladiateur : « Quand Poudlard rencontre Rome » ; j’avoue que je cherche encore le pourquoi du comment de la comparaison). Si ce n’est pas déplaisant pour moi d’avoir une vision qui ne soit pas trop édulcorée du monde des gladiateurs, ce point mérite d’être souligné pour mettre en garde les jeunes lecteurs qui pourraient être sensibles. De plus, à nouveau, cela renforce l’impression que le héros est trop jeune.




Finalement, le fait que les perspectives ouvertes pour le tome 2 (à paraître en 2014) me donnent envie de lire la suite me font dire que le livre n’est pas si mauvais que ça. Je l’ai lu relativement facilement et rapidement sans me forcer. La lecture est agréable mais j’ai connu mieux d’un point de vue reconstitution et éléments historiques. On sent que l’auteur n’est pas spécialiste de la période à laquelle il s’attaque et ça ne pardonne pas (pour moi qui suit spécialiste de cette période). Le côté roman d’aventure est néanmoins, lui, assez efficace même si on est parfois gêné par le ciblage assez approximatif du public (décalage entre un héros très jeune et une violence omniprésente).

6/10

samedi 2 mars 2013

Percy Jackson 2 : La mer des monstres de Rick Riordan


 

Percy Jackson 2 : La mer des monstres
Rick Riordan
Editions Albin Michel et Le livre de Poche
314 pages

Quatrième de couverture
Etre le fils de Poséidon, un honneur ou une cruelle plaisanterie ? Lorsqu'une simple partie de foot se change en bataille contre un gang de cannibales géants, Percy le demi-dieu a un terrible pressentiment... Comme le lui annonçaient ses étranges cauchemars, les frontières magiques qui protègent la Colonie des Sang-Mêlé sont empoisonnées. Pour sauver leur domaine, Percy et ses amis devront parcourir la mer des Monstres, qui porte bien son nom.






Cela faisait un petit moment que je me disais qu’il fallait que je me replonge dans les aventures du demi-dieu Percy Jackson sachant que cela fait plus d’un an que j’ai lu le tome 1 ! Malheureusement, les retrouvailles avec ces héros mythologiques transposés dans l’Amérique actuelle n’ont pas été transcendantes.


Il m’a fallut un bon petit moment pour réussir à ré-entrer dans l’intrigue. Cela est sans doute lié au fait que j’avais en grande partie oublié les différents personnages et les grandes lignes de l’intrigue. Mais, indépendamment de cela, j’ai été un peu rebuté par un style trop facile et un intrigue peu convaincante pendant la première moitié du livre.


Il faut cependant reconnaître que Rick Riordan a quelques atouts dans sa manche. En premier lieu, on peut citer son humour ! Certaines scènes et certains dialogues sont vraiment très drôles et on a le sourire aux lèvres en lisant. La transposition des dieux grecs et de leurs attributs/fonctions dans la société américaine actuelle donne en effet parfois lieu à des mises en scènes plutôt sympathiques. J’ai par exemple beaucoup aimé la présentation qui est faite d’Hermès.


Enfin, si l’intrigue de ce deuxième tome ne m’a pas plus emballé que ça, les perspectives ouvertes à la fin du livre pour les tomes suivants sont tout à fait alléchantes. Je vais juste essayer de ne pas attendre de nouveau deux ans pour lire la suite cette fois-ci !




Pour résumer : une lecture rapide et souvent drôle, mais dont l’intrigue est un peu facile et pas toujours convaincante. On retrouve l’humour lié à la collision dieux grecs/société américaine mais on perd la fraîcheur de la découverte qui donnait sa saveur au premier tome. Espérons que les perspectives scénaristiques ouvertes pour la suite redonnent un peu de souffle à l’histoire. Bref, une lecture qui ne me laissera pas une forte impression (comme en témoigne cette chronique peu inspirée...)

5/10

lundi 16 janvier 2012

L'invention de Hugo Cabret de Brian Selznick



Voici ma première chronique, exemple type de la façon dont j'en viens à lire des livres au gré des événements : L'invention de Hugo Cabret de Brian Selznick.

 


 Quatrième de couverture
 Hugo Cabret est orphelin : son père, qui l’élevait, est mort dans l’incendie du musée où il était employé comme horloger. Ses seuls compagnons sont un automate trouvé dans les décombres du musée, sur lequel travaillait son père, et son oncle, un poivrot qui l’héberge dans les combles de la gare. Un jour, l’oncle disparaît. Hugo n’a d’autre solution que de se cacher et de poursuivre le travail de l’oncle (régler les horloges) en priant pour qu’on ne le découvre pas. Car il a un but : finir de réparer l’automate de son père. Hugo est persuadé qu’une fois en état de marche, celui-ci lui délivrera un message important.









Ma rencontre avec le livre :


        Les cinéphiles parmi vous auront peut-être entendu parler du dernier film de Martin Scorsese sorti en décembre dernier, Hugo Cabret, adaptation du roman dont je fais ici la critique. M'attendant à un X-ième film de Noël (un petit garçon, une petite fille, un mystère, de la neige...), j'ai été très agréablement surpris par ce film, hommage à l'histoire du cinéma.


         L'amie avec qui je suis allé au cinéma, et qui m'a suivi sans rien savoir du film, a elle aussi été surprise et s'est rappelée au beau milieu de la séance qu'elle avait lu voilà quelques années le livre à l'origine du film. L'histoire demeurait un peu floue dans son esprit mais elle était sûr d'une chose : le livre était très original par sa construction et était un petit bijou visuel. Il ne m'en a pas fallu plus pour foncer à la bibliothèque, l'emprunter et le dévorer !




Ma lecture du livre :


         Disons-le d'emblée : il s'agit d'un livre pour jeune public. Le style se veut simple et concis, sans effets de style, envolées lyriques ou réflexion philosophique. L'histoire est narrée en se limitant aux actions des personnages en se contentant des petites touches psychologiques pour permettre au lecteur de cerner les émotions et les intentions de ces derniers. D'un point de vue casting, là aussi, l'auteur a fait le choix de la simplicité et s'intéresse à peu de personnages (certains personnages découverts dans le film n'existent pas dans le livre).


         Mais peu importe, l'essentiel de l'ouvrage n'est pas là (ni dans son scénario sur lequel je reviendrai plus loin). Ce qui avait marqué mon amie et m'a marqué à mon tour, c'est la construction et le fonctionnement du livre que j'avais entre les mains. Ni roman, ni livre d'image ni bande dessiné, il est une sorte d'hybride de ces différents genre, véritable œuvre d'art qu'il suffit de regarder pour rêver. L'auteur fait en effet le choix d'user à la fois d'images et de mots pour nous conter l'histoire d'Hugo Cabret. Rien de bien original me direz-vous, on a déjà vu des livres illustrés. Et bien détrompez-vous, car ici, les dessins ne sont pas de simples illustrations : elles font partie à part entière de l'histoire au sens où elles ne renvoient à aucun passage du texte et font avancer d'elle-même l'histoire. Les passages de roman dit « classique » alternent donc avec des passages, parfois de plus des 20 pages, uniquement composés de dessins.


         Un mot sur ces dessins, donc. Ils sont tout simplement très beau : si vous cherchez des illustrations bariolées, surchargées et aux milles couleurs, vous serez déçus. L'auteur-dessinateur adopte un style très simple, dessinant uniquement au crayon et nous offrant des images aux variances de gris (jetez un oeil à l'image au bas de l'article pour un aperçu). Selon moi, l'effet fonctionne : si les mots ont peiné à m'emporter, les images, elles n'ont eu aucune difficulté à le faire pénétrer dans l'histoire d'Hugo.


          Enfin, justement, un mot sur ce scénario. L'histoire est originale (dans mon cas, ayant vu le film auparavant, le suspens était moins intense). On prend plaisir à suivre Hugo Cabret, jeune orphelin travaillant comme horloger dans une gare parisienne. Lorsqu'il n'est pas entrain de remonter les montres de la gare ou de voler de quoi manger, il passe son temps à essayer de réparer un mystérieux automate, seul objet laissé par son père. Je n'en dit pas plus pour ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte mais je peux vous assurer que l'histoire (lorsque j'ai vu le film) m'a agréablement surpris. Sous ses faux semblants de déjà-vu, Hugo va conduire le lecteur dans une découverte de l'histoire du cinéma à travers un hommage à certain personnage ayant réellement existé mais dont je tairai ici le nom ! Si vous voulez savoir de qui il s'agit, il faudra lire-regarder le livre (ou aller voir le film mais ce serait dommage de vous en contenter !).


Bonne lecture ! Et si vous connaissez d'autres livres du même genre, dites-le moi ! Je vous rappelle le principe : Lego, je lis – Legitis, vous lisez – Legimus, nous lisons !

CITRIQ
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