samedi 29 juin 2013

Percy Jackson 3 : Le sort du Titan de Rick Riordan


 

Percy Jackson 3 : Le sort du titan
Rick Riordan
Editions Albin Michel et Le livre de Poche

Quatrième de couverture
Les monstres sont toujours décidés à tuer les demi-dieux. Percy et ses amis Annabeth, Grover et Thalia se retrouvent face à un horrible manticore. Ils n'ont la vie sauve que grâce à l'intervention de la déesse Artémis et de ses Chasseresses. Mais, lorsque Annabeth puis Artémis disparaissent, une nouvelle quête semée d'embûches s'annonce : Percy devra plus que jamais se méfier des manipulations et des pièges de Cronos, le. Seigneur des Titans.






Ce tome 3 de Percy Jackson nous propose une intrigue globalement plus recherchée que celle du tome 2, ce qui devenait nécessaire pour conserver mon intérêt. Le suspens est par ailleurs mieux maîtrisé par l’auteur : l’intrigue fait un peu moins enchaînement de péripéties artificiel que le tome précédent. Le plus grand nombre de personnage en présence contribue à cette « complexification » (relative) du récit.

Cependant, j’ai toujours autant de mal à rentrer dans l’histoire. Il m’a plusieurs fois fallu me forcer pour finir un chapitre. Cela était particulièrement frappant dans la première moitié du livre où certains passages paraissent peu crédible quand on considère les enjeux de l’intrigue générale de la série (jouer à attrape-drapeau alors que la fin du monde menace, quoi de plus normal ?).

Malgré cela, on retrouve l’humour si particulier de Riordan qui, comme d’habitude, parvient à tirer des mythes antiques des situations de collision assez cocasses avec notre propre époque et culture. Autre point positif, comme pour la fin du tome 2, cette fin de tome 3 continue d’étoffer l’intrigue et ouvre plusieurs pistes pour la suite. A ce titre, les révélations au sujet de certains personnages constituent de belles surprises que je n’avais pas vu venir !



En bref : Percy Jackson n’est décidément pas une série qui me transcende. Un lecture parfois forcée mais qu’on poursuit malgré tout afin de savoir où veut nous emmener l’auteur. Je lirai la suite, mais sans me presser car j’ai quand même envie de connaître le fin mot de toute cette histoire (courage, plus que deux tomes !).

mardi 18 juin 2013

Le chasseur et son ombre de G.R.R.Martin / G.Dozois / D.Abraham



Le chasseur et son ombre
G.R.R.Martin / G.Dozois / D.Abraham
Folio SF / 380 pages
  
Quatrième de couverture
Ramon Espejo est un dur à cuire, un homme qu'on ne pousse à bout qu'à ses risques et périls.
L'ambassadeur européan en a fait l'amère expérience et l'a payé de sa vie, contraignant Ramon à s'enfuir.
Pour échapper à la police, celui-ci s'enfonce au coeur d'une région encore inexplorée de la planète São
Paulo et fait une découverte qui pourrait avoir des répercussions à l'échelle de la galaxie. Il est alors entraîné bien malgré lui dans une course-poursuite d'un genre très particulier.





Ma rencontre avec le livre

J’ai pu découvrir ce livre grâce au forum de Livraddict. N’ayant jamais lu de G.R.R.Martin (l’auteur du Trône de Fer) et ayant eu de bons échos de ce roman, j’ai saisi l’occasion proposée. Merci au forum et aux éditions Folio SF !


Ma lecture du livre

Le Chasseur et son ombre s’avère une agréable surprise. Les auteurs nous proposent avec ce récit de SF et d’aventure un roman pas forcément original dans son idée de base mais assez osé dans sa profondeur et la réflexion qu’il propose à demi-mot sur l’humanité.


Le pitch de départ est en effet assez convenu : une planète récemment colonisée par les Hommes ; un explorateur solitaire qui découvre une race extraterrestre et les péripéties qui suivent cette rencontre. Je n’en dis pas plus car, justement, un des points forts du livre réside dans les retournements successifs de situation qu’il propose. Si j’en ai vu venir quelques uns (du moins avec une intuition plus ou moins proche de ce qu’il s’est finalement passé), certains sont vraiment bien trouvés (un en particulier change totalement la perspective de l'intrigue) et relancent l’intrigue (mais je l'avais malheureusement deviné en partie qu'il y avait anguille sous roche comme on dit avec ce que les auteurs voulaient nous faire croire).

Et relancer l’intrigue n’est pas un mal. Car, mis à part ces retournements de situations et ces révélations, Le Chasseur et son ombre n’est pas un roman bourré d’action. Il y a bien un ou deux combats mais oubliez les courses poursuites effrénées en vaisseau, les affrontements palpitants. Non, rien de cela. Le livre est finalement assez posé, presque lent dans son déroulement car les auteurs préfèrent explorer la psychologie de leur personnage, sa relation au(x) monde(s) qui l’entoure(nt) plutôt que d’enchaîner les scènes d’action. Du coup, par moment, il faut le dire, on s'ennuie un peu et on est pas vraiment pris de frénésie pour arriver à la page suivante.

On touche donc là au cœur du livre avec cette question de la réflexion. Le roman veut, sans tomber dans le traité philosophique, nous amener à nous interroger sur ce qui fait l’être humain à travers l'exemple de cette histoire. Comment fonctionne-t-il ? Quelle est sa nature ? Qu’est-ce qui définit son identité ? Si ce type de questionnement n’est pas révolutionnaire en SF, il est agréablement mené par Martin et Cie qui proposent quelques bonnes idées mais pas toujours forcément exploitées jusqu'au bout. De plus, le tout est servi dans un style honnête bien que parfois difficile à suivre en raison de l’utilisation  d’expressions espagnoles et extraterrestres (le temps de s’y faire). Par ailleurs, cette composante hispanique de l’univers m’a cependant semblé un réel plus qui donne un identité au livre. Cela nous change de la SF construite sur des modèles purement anglo-saxons  / américains (la Mexamericana à l'oeuvre : des auteurs américains marqués par une influence hispanique ? Géographie quand tu nous tiens... XD). De même, le personnage qui sert de prétexte à ce questionnement m’a paru assez attachant sans tomber dans la caricature (même si certains revirements dans son attitude m’ont parfois paru amenés de façon un peu maladroite) : il s'agit d'une sorte d'anti-héros ivrogne, sale, vulgaire et violent mais à la personnalité qui se complexifie en lien avec l'intrigue.


En résumé : un roman de SF qui n’est pas révolutionnaire mais intéressant à lire dans un univers qui se démarque des productions habituelles par sa composante hispanique même si le fond de l’histoire n’est pas forcément novateur. De la science-fiction qui tente d'être intelligente mais sans aller au bout des choses et qui privilégie les personnages et les idées à l'action. A éviter si vous cherchez de l’action effrénée et une histoire trépidante. Une lecture sympa mais pas mon nouveau coup de coeur SF.

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