mercredi 22 février 2012

Hunger Games 3 : La révolte de Suzanne Collins


Et voici enfin la chronique du troisième et dernier volet de cette trilogie de science-fiction qui, comme vous allez le voir, jusqu’au bout ne m’aura pas laissé indifférent  !




Résumé
La révolte est là. Les districts ont assez joué et souffert. C'est maintenant au tour du Capitole d'entrer dans l'arène. Et la fille du feu est prête à tout pour libérer le peuple du joug du cruel président Snow. Mais celui détient une arme contre laquelle Katniss ne peut lutter : Peeta...












Ma rencontre avec le livre :

Bon, on va pas revenir dessus outre mesure. J’ai déjà reconnu que j’avais été idiot de refuser pendant si longtemps de suivre les judicieux conseils d’une amie qui me poussait à découvrir la trilogie. C’est elle qui m’avait prêté les deux premiers volumes. C’est encore à elle que je dois d’avoir pu lire cet ultime tome !

Ma lecture du livre :

Qui dit troisième et dernier volet dit une histoire déjà en cours et une conclusion. Ces deux points m’obligent à limiter au strict minimum les informations sur l’intrigue en elle-même. Pour éviter toute révélation, rappelons simplement que Katniss, notre héroïne combative et au caractère bien trempé, évolue dans une Amérique post-apocalyptique dont la population vit sous la terreur d’un gouvernement nommé le Capitole. Sa principale arme de soumission réside dans les Hunger Games, des jeux au cours desquels des adolescents sont obligés de s’entretuer pour faire gagner de la nourriture à leurs proches. Voilà pour le background de l’histoire.
En ce qui concerne l’intrigue en elle-même, la fin du second volume laissait présager un tournant radical dans la construction et le déroulement de l’histoire. Et on est servi. L’entourage de l’héroïne évolue, tout comme ses objectifs et sa situation. Je suis bien mystérieux mais je ne veux prendre aucun risque d’en révéler de trop !

Passons donc à des aspects moins sensibles pour lesquels il n’est pas nécessaire d’aborder l’intrigue. Tout d’abord, les personnages. Si l’évolution de certains d’entre eux était plus qu’intéressante (Peeta), j’ai été relativement déçu par la mollesse de Katniss à plusieurs reprises. Par moment on se demande où est passée la jeune fille combative et pleine de convictions du tome 2….

Ensuite, mentionnons l’écriture en tant que telle. J’ai été frappé par la froideur du traitement de certains passages de combat ou de mort. Il ne s’agit pas là d’un point négatif en tant que tel mais bien d’un étonnement. En effet, le traitement de ces passages est singulier pour un roman « jeunesse ». L’horreur de la guerre n’est pas moralisée ou enrobée de belles réflexions, elle est juste dite, décrite. Par moment, cela en même presque dérangeant dans la mesure où on se déconnecte des personnages en se disant « mais comment peuvent-ils ne pas réagir face à ça ? ». Puis, en y réfléchissant, on se rend compte que c’est justement ça, la guerre : on perd la conscience de ce que signifie tuer. Le meurtre devient un réflexe, une banalité. Et en cela je retrouve ce que j’avais déjà apprécié chez Suzanne Collins : cette capacité à ne jamais tomber dans un moralisme dégoulinant ou dans un manichéisme simpliste mais à laisser les choses parler d'elles-mêmes.

Pourtant, malgré ce beau jeu sur le thème de la guerre et bien que clôturant de façon très agréable l’histoire, ce tome m’a paru légèrement en deçà des deux précédents volumes. Il reste tout de même très plaisant à lire et  je ne regrette surtout pas de m’être lancé dans cette saga, bien au contraire. Simplement, je n’ai pas autant été happé par l’histoire que pour les tomes 1 et 2. Même si l’intrigue évolue de façon plaisante, je n’ai jamais eu la sensation que le geai moqueur prenait réellement son envol. Pourtant, l’auteur nous propose une fin de qualité. Les « bouleversements » surviennent jusque dans les dernières pages, les réponses nous sont données et le triangle amoureux (qui, je l’avoue me fatiguait quelque peu) trouve une résolution qui, m’ayant agréablement surpris, me fait oublier mon exaspération face à cet aspect de l’histoire.

Bref, un bon final mais malheureusement pas aussi intense que je me l’étais imaginé. Mais globalement, Suzanne Collins nous aura offert avec Hunger Games une trilogie d’une grande qualité qui mérite d’être découverte et lue jusqu’au bout même si le premier tome reste pour moi le meilleur. J’espère que ces trois chroniques vous auront donné envie de vous lancer à votre tour dans ces Jeux de la Faim ! Pour moi, ils sont malheureusement dorénavant terminé… Mais heureusement, la sortie de l’adaptation du premier tome en mars 2012 me permettra de retrouver encore une fois Katniss !


7 / 10

CITRIQ

mardi 7 février 2012

Top Ten Tuesday 1

Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini. Ce rendez-vous a initialement été créé par The Broke and the Bookish et repris en français par Iani sur son blog.


Et donc, pour ma première participation à cette petite animation hebdomadaire le thème est :

Les 10 "méchants", "mauvais" personnages préférés
 
1) Le comte Olaf des Désastreuses Aventures des Orphelins Baudelaire (de Lemony Snicket)
 Pour son sourcil unique, son tatouage en forme d'oeil et surtout sa ridicule cupidité et méchanceté qui en font pour moi un méchant à la saveur si particulière !





2) Le Maire Prentiss dans la trilogie du Chaos en Marche (de Patrick Ness)
Personnage ambigu qu'on ne peut totalement détester, dont on veut croire au changement sans jamais pouvoir en être sûr, personnage complexe qui nous surprendra jusqu'à la toute fin de la trilogie !

 

3) Ombrage dans la saga Harry Potter (de JK Rowling)
Bon, celle-là, tout le monde la connaît. Pas besoin de s'étendre sur cette femme abjecte qui ressemble à un crapeau avec un mouche sur la tête !






4) Le prince Royal dans la saga l'Assassin royal (de Robin Hobb)
Méprisant à souhait, hautain comme son nom, ce personnage bien que discret suffit par sa seule existence à menacer notre héros et à cristalliser toute sa rancœur. Comment ne pas adorer le détester ?

5) Madame Coulter dans la trilogie A la Croisée des mondes (de Philipp Pulmann)
A nouveau, une méchante tout en ambiguïté... A la fois main de fer du Magisterium, mais aussi mère blessée, elle fait partie de ces personnages qui, bien qu'ils agissent "mal" ne peuvent pas être catalogué et qui donc font tout le plaisir de l'auteur et du lecteur. Elle est sublimée par Nicole Kidman dans l'adaptation cinématographique (seul point positif de cette très mauvaise adaptation...).

6) Alexander Zalachenko dans la trilogie Millénium
Un tout autre registre et une toute autre forme de méchanceté, ici bien plus réelle et méprisante. Je n'en dirai pas plus pour spoiler ceux qui ne connaissent pas encore l'oeuvre de Larsson mais sachez que vous avez là un bel enfoiré... 


Pour le moment rien d'autre ne me vient à l'esprit ! Et vous ? 

lundi 6 février 2012

L’assassin royal – tome 3 : la Nef du crépuscule de Robin Hobb

Nouvelle chronique, nouvelle série, du moins pour les lecteurs du blog. En effet, j’ai commencé cette série avant la création du blog et je n’ai pas eu l’occasion d’y poster mes impressions sur les deux premiers volets de cette saga écrite par Robin Hobb.
Par conséquent, cette chronique prendra une forme un peu particulière (et un longueur peut-être excessive) puisqu’il va me falloir vous présenter par la même occasion le cycle dont est extrait l’ouvrage : l’Assassin Royal.



Quatrième de couverture
Ravagé, pillé, le royaume des Six-Duchés plie sous le joug de l'envahisseur. Les navires de guerre ne parviennent plus à tenir les pirates rouges en respect. Dans le pays, les dissensions éclatent entre les duchés côtiers, qui doivent supporter les incessantes attaques de l'ennemi, et les duchés intérieurs qui se désintéressent de leur sort. La cour elle-même, où le vieux souverain est manipulé par Royal, n'est plus qu'un théâtre d'intrigues où règnent en maîtres le soupçon, la traîtrise et le mensonge. Aussi le prince Vérité décide-t-il d'entreprendre une quête insensée : aller trouver les anciens, par-delà les montagnes, pour leur rappeler leur serment de venir en aide au royaume dans ses heures les plus sombres...







Ma rencontre avec la saga / le livre :

Amateur de fantasy, j’avais bien sûr entendu parler de la fameuse Robin Hobb qui connaît une énorme succès depuis quelques années. Pourtant, je ne m’étais jamais réellement lancé dans l’aventure représentée par ses romans. Pour cause : j’avais un peu peur du (trop) grand nombre de tomes.

En effet, si l’on suit les éditions françaises, on se trouve face à un univers se développant sur plusieurs cycles comptant eux-mêmes plusieurs tomes. Mais en me penchant sur la question, j’ai réalisé que, si je m’en tenait à l’ordre et au découpage des éditions originales, la situation semblait moins « effrayante ».

Effectivement, le cycle de l’Assassin royal, publié en France en 13 tomes (oui, rien que ça), est en réalité une double trilogie :
-         la trilogie intitulée « The Farseer Trilogy » (publiée en 6 tomes en France)
-         la trilogie « The Tawny Man Trilogy » (publiée en 7 tomes en France)

Ensuite, la série des aventuriers de la mer, comptant 9 tomes dans sa version française, est en réalité une trilogie « annexe » s’insérant ENTRE les deux trilogies de l’Assassin royal (par annexe, comprendre : se déroulant dans le même univers que l’assassin royal, chronologiquement entre ces deux trilogies précédentes, mais pouvant se lire indépendamment).

Enfin, en dernière date, on trouve le cycle du Royaume des Anciens, encore en cours de publication, qui reprend la trame des aventuriers de la mer mais se situe après la seconde trilogie de l’Assassin royal.

Bref, vous voyez, c’est compliqué, ça fait beaucoup de livre et ça m’a un temps dissuadé malgré un très bon ami m’affirmant qu’il s’agissait là (en parlant spécifiquement de l’Assassin royal) de ses livres favoris après le Seigneur des Anneaux. Je m'étais donc fixé, pour commencer, de lire la première trilogie de l'Assassin royal selon le découpage original mais sans jamais m'y mettre.

Puis, par un beau jour de mai 2011, j’ai rencontré Robin Hobb en personne lors d’une séance discussion-dédicace à la Fnac. L’entendre parler de son univers et écouter la lecture de quelques extraits de son œuvre m’ont convaincu : j’ai acheté le premier tome (que j’ai fait dédicacer bien sûr !) et je suis parti à la découverte des Six-Duchés.


Ma lecture du livre :

            Commençons par un bref rappel de l’intrigue : le lecteur suit, grâce à une narration à la première personne, la vie de Fitz, jeune bâtard du Prince Chevalerie. Recueilli au château malgré sa naissance illégitime, il grandit sans père ni mère, mais sous la protection du maître d’écurie et du roi qui décide de former l’enfant afin d’en faire son assassin personnel. Les premier tome se concentre ainsi sur l’enfance de notre héros, avec en toile de fond, les prémices de la menace représentée par les Pirates rouges qui attaquent et « zombifient » (pour simplifier) leurs victimes.
             
             L’histoire prend son temps pour se mettre en place, l’auteur préférant souvent installer une atmosphère, poser un décor et surtout développer ses personnages plutôt que d’enchaîner les péripéties et retournements de situation. Si bien que, je dois l’avouer, j’ai eu du mal à rentrer dans l’aventure. J’ai commencé le tome 1 avec entrain, puis rapidement, bien que lisant avec plaisir, je n’ai pas ressenti la frénésie de la page suivante, sauf dans les derniers chapitres. Le tome 2 était en quelque sorte encore pire (bon livre, bien écrit, univers fouillé mais à nouveau cette absence de fringale poussant à avaler les pages jusqu’au milieu de la nuit).
             
             Puis, arrive le tome 3 qui fait l’objet de cette chronique. Enfin, les choses bougent : les personnages évoluent, les pièces sur l’échiquier politique se mettent en place mais toujours très lentement jusqu’aux derniers chapitre qui marquent selon le premier vrai tournant dans la saga. Alors que jusque là on était cantonné à suivre la vie quotidienne de Fitz dans le château royal, le dernier chapitre laisse augurer des pistes radicalement différentes pour le tome 4.
  
Finalement, donc, un tome 3 qui rattrape le tome 2 (qui, rappelons-le, n’était pas mauvais en tant que tel) et qui me donne bon espoir pour la suite. Pour la défense du roman et de l’auteur, soulignons tout de même la faute au découpage français : forcément, quand on fait plusieurs livres avec ce qui au départ n’en est qu’un seul, le schéma narratif et l’équilibre originaux s’en trouvent modifiés. Pour conclure : l’Assassin royal ne m’a toujours pas conquis au point de figurer dans mes principaux conseils de lecture à autrui mais il peut encore y parvenir ! Suspens jusqu’au prochain volume !
           
7 / 10
CITRIQ
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