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vendredi 14 décembre 2012

[Et Cetera 9] Ciné : Le Hobbit : Un Voyage inattendu


 

Le Hobbit : Un Voyage inattendu
Réalisation : Peter Jackson
D'après le roman de J.R.R Tolkien
Acteurs principaux : Ian McKellen, Martin Freeman, Richard Armitage

Synopsis :
Bilbo Sacquet vit confortablement installé dans sa routine quotidienne de Hobbit dans la Comté. Mais, lorsque débarque à sa porte une compagnie de nains et un magicien pour lui proposer de prendre part à une aventure, le Hobbit n'imagine pas à quel point son destin est sur le point de changer...








Voilà plusieurs années qu’on l’attendait, et enfin. Bilbo prend vie sur nos écrans de cinéma et nous offre la possibilité de replonger dans la Terre du Milieu subliment mise en image par Peter Jackson dans Le Seigneur des Anneaux il y a déjà dix ans. Mais ce nouveau voyage est-il à la hauteur du précédent ?


Indéniablement, Bilbo nous fait rêver. On se laisse emporter par les personnages, la musique et les paysages toujours aussi impressionnants que par le passé. C’est avec des étoiles dans les yeux qu’on ressort de la salle et en se disant que Peter Jackson maîtrise décidément bien son univers et reste fidèle à lui-même lorsqu’il s’attelle à une adaptation de Tolkien.

Mais voilà, le problème, c’est qu’il reste justement trop fidèle à lui-même et, par conséquent, on quitte également le cinéma en se disant que finalement il ne nous offre que là une pale copie du Seigneur des Anneaux.

Oui, d’accord, ce n’est pas de sa faute si les lieux, les personnages et tout simplement l’univers visuel sont les mêmes ! D’ailleurs, l’identité visuelle est toujours aussi forte et c’est un plaisir de découvrir des lieux inédits comme Erebor. Ce n’est également pas sa faute si l’intrigue du Hobbit est plus légère et « prend donc moins aux tripes » que les aventures de Frodon. Le Hobbit est un roman pour enfants et les péripéties se veulent donc plus rocambolesques et comiques. L’humour est ainsi omniprésent, un peu trop parfois lorsqu’il devient répétitif. Les mêmes gags grossiers sont réutilisés avec quelques variations pour les Nains, les Trolls ou les Gobelins par exemple. Certains passage sont même de mauvais goût et entachent l’univers de Tolkien (Sébastien le Hérisson par exemple, tout droit sorti de la Ferme des Fatal Picard…). Seul Martin Freeman et son interprétation très drôle de Bilbo m’aura convaincu entièrement en ce qui concerne cet aspect du film. Mais, comme dit précédemment, ces critiques ne sont pas entièrement imputables à Peter Jackson qui est dépendant de la matière qu’il adapte, en l’occurrence un roman plus jeune public que le Seigneur des Anneaux.
 


En revanche, le sieur Jackson est néanmoins coupable sur certains points et en particulier une certaine fainéantise de réalisateur. Devant certaines scènes, on a tout simplement l’impression de voir un remake de certains passages du Seigneur des Anneaux ! Pour ne citer qu’un exemple : la scène de bataille de la Moria où le nain Thorin attaque l’orc pâle et en tire son surnom d’Ecu de chêne n’est dans sa narration et sa mise en scène qu’une reproduction de la scène où Isildur tranche la main de Sauron dans la Communauté de l’Anneau et s’empare de la précieuse relique de Sauron… Certains me diront que je suis mauvaise langue et qu’il s’agit là de clins d’œil pour les fans. En effet, le film regorge de clins d’œil par ailleurs (visuels et musicaux) mais dans des moments comme celui-ci, c’est bien plus. On a l’impression que Peter Jackson se cite lui-même et c’est extrêmement lourd.

Autre défaut imputable à la réalisation : le côté guest-star du film. Si la scène d’introduction passe relativement bien, en revanche l’irruption de certains personnages issus du Seigneur des Anneaux au milieu du film fait trop « regardez on vous les a remis pour que vous soyez content ». Par ailleurs, je dois avouer que cette scène de conseil inexistante dans le livre apporte un plus indéniable au scénario en faisant peser une menace plus grande et plus floue sur nos héros et en resituant l’intrigue dans la perspective des évènements du Seigneur des Anneaux.

Enfin, musicalement, Howard Shore est décevant. La réutilisation de thèmes de la trilogie originale allait de soit (Fondcombe, La Comté, l’Anneau…) et je ne la critique pas. En revanche, les morceaux originaux manquent de force à mon goût. Mis à part Song of the lonely Mountain et le thème récurent qui lui est associé, aucune piste ne m’a marqué. C’est un peu comme si le compositeur avait tout donné pour le Seigneur des Anneaux et se retrouvait là en panne d’inspiration.



En bref, un bon film qu’on regarde sans peine malgré ses 2h40 (bon j’avoue j’ai même carrément adoré, j’étais presque comme le gosse qui découvrait le Seigneur des anneaux il y a dix ans). Mais, pour résumer mon ressenti une fois l’enthousiasme retombé, il vous suffit de m’imaginer devant mon étagère de dvd, un soir d’hiver avec rien à la télé en recherche d’un film à regarder. J’ai devant moi Le Hobbit et La Communauté de l’Anneau que j’ai tous deux déjà vus. Et bien, quitte à en revoir un, je sais déjà que mon choix se portera sur le Seigneur des Anneaux



P.S : certains me reprocheront ma critique trop portée sur une comparaison avec le Seigneur des Anneaux. Ce n’était pas mon objectif initialement. Il s’agit simplement du reflet de mon ressenti pendant le visionnage du film lui-même. C’est le film qui a suscité par ses parallèles évidents avec son grand-frère toutes ses comparaisons et ce n’est pas moi qui ai à tout prix cherché à comparer les deux films. C’est un peu comme si Bilbo avait lui-même tenu à mettre Frodo à ses côtés pour profiter de sa renommée passée mais que, du coup, le spectateur ne puisse pas s’empêcher de les comparer.

lundi 15 octobre 2012

[Et Cetera 7] Cinéma : Savages



Réalisation : Oliver Stone
D’après le roman de Don Winslow
Acteurs principaux :  Taylor Kitsch, Aaron Taylor-Johnson, Blake Lively, Benicio del Toro, John Travolta, Salma Hayek.

Synopsis (source Allociné) :
Interdit aux moins de 12 ans (je dirai même plus...)
Laguna Beach, Californie : Ben, botaniste bohème, Chon, ancien Navy Seal, et la belle O partagent tout. Ben et Chon sont à la tête d’un business florissant. Les graines ramenées par Chon de ses missions et le génie de Ben ont donné naissance au meilleur cannabis qui soit. Même s’il est officiellement produit pour des raisons thérapeutiques, ils en dealent partout avec la complicité de Dennis, un agent des stups. Leur affaire marche tellement bien qu’elle attire l’attention du cartel mexicain de Baja, dirigé d’une main de fer par Elena. Face à leur proposition d’"association", Chon est partisan de résister par la force, mais Ben préfère tout abandonner. Pour les contraindre à coopérer, le cartel kidnappe O. Elena a eu raison d’utiliser les liens très forts du trio, mais elle a aussi sous-estimé leur capacité à réagir… C’est le début d’une guerre entre l’organisation du crime dont le bras armé, Lado, ne fait aucun cadeau et le trio. Qu’il s’agisse de pouvoir, d’innocence, ou de la vie de ceux qu’ils aiment, tout le monde a quelque chose à perdre.


Soyons honnête, je n’attendais pas grand chose de ce film. Sans les billets gagnés à un concours, je ne serai sans doute jamais allé le voir. Et, ça aurait été bête parce que je serai passé à côté d’un bon film, ou tout du moins d’une très agréable surprise !

L’histoire est simple : deux amis, Ben et Chon, ont monté leur petit business du cannabis sur la côté californienne et réinvestissent une partie de leurs profits dans des œuvres caritatives. Ils filent le parfait amour avec O, une fille qui sort indifféremment avec les deux garçons. Malheureusement pour eux, leur succès attire l’attention d’un gros cartel mexicain qui souhaite s’associer aux deux génies en raison de la qualité de leur herbe. Rebuté par les valeurs contraires aux leurs qui animent les cartels (violence etc), Ben et Chon refusent. En représaille, O est enlevée. Les deux amis feront alors tout ce qui est en leur pouvoir pour la récupérer, quitte à renier leurs valeurs et à vendre leurs âmes…

Le pitch n’est pas forcément super emballant et original et pourtant… En effet, Oliver Stone nous offre une plongée dans le monde des cartels que j’ai trouvé très intéressante. L’histoire anecdotique de Ben et Chon se mêle par exemple à des enjeux plus larges de lutte entre cartels.
On pourrait s’attendre à un film d’action du début à la fin et pourtant non. La narration, par la jeune O depuis sa prison, en est peut-être pour quelque chose : elle apporte un certain recul sur l’histoire et les personnages. Ainsi, le film s’ouvre sur près de 20 minutes de portrait des différents personnages qui sont tous très intéressants à suivre.

Concernant ces personnages, ma préférence va à Elena, la « méchante » de l’histoire, responsable du Cartel mexicain qui enlève O. L’interprétation proposée par Salma Hayek est tout simplement géniale. J’ai également tout particulièrement apprécié Ben, le jeune botaniste idéaliste qui sert de référentiel moral pendant tout le film.

Et un référentiel moral, il y en a besoin. En effet, le film met en scène une violence exacerbée qui m’a réellement dérangée lors de certaines scènes. Dans un film d’horreur, ça ne me fait rien, mais ici, on se situe dans une esthétique clairement réaliste qui reproduit une violence que le spectateur sait réelle dans le monde des cartels de la drogue. Oliver Stone nous envoie en pleine face une réalité de notre société, et ça dérange. Je trouve que certaines scènes vont même trop loin dans l’explicite. Ben semble être le seul personnage qui, dans son idéalisme humaniste, semble rebuter par cette violence. Pourtant, même lui, prêt à tout, sacrifie son innocence (relative quand on produit de la drogue…) pour sauver O.

Le film fonctionne : le scénario tient en haleine pendant les deux heures de film et on s’attache à ces personnages pourtant peu sympathiques. Malheureusement, le film a aussi ses défauts. En premier lieu, cette violence parfois exagérée que j’ai déjà souligné. Le scénario, globalement pas mauvais, souffre également d’une trop grande prévisibilité sur un point en particulier lié à la fille de la méchante Elena.

Enfin, parlons de la fin : elle n’est pas un défaut en tant que tel. J’ai du mal à savoir ce que j’en ai pensé et je peux difficilement m’expliquer sans gâcher la surprise à ceux qui comptent voir le film. Disons seulement que le procédé utilisé peut sembler original mais m’apparaît au final comme un moyen de ne pas assumer le sens qu’on donne à son histoire. Il va falloir que je récupère le roman qui a inspiré le film pour voir ce qu’il en est dans l’œuvre originale.


En bref : un bon film alliant personnages intéressants, action et plongé dans les cartels de la drogue. Une BO qui colle parfaitement au film et des décors qui, en période de concours, vous donnent juste envie de partir en vacances (même si ce qui se passe vous refroidit ensuite un peu !).

vendredi 27 avril 2012

[Et Cetera 6] Cinéma : The Avengers


 


Réalisation : Joss Whedon
Scénario : Joss Whedon
Acteurs principaux :  Chris Hemsworth, Tom Hiddleston, Robert Downey Jr., Samuel L. Jackson, Chris Evans, Mark Ruffalo, Scarlett Johansson.

 Lorsque Nick Fury, le directeur du S.H.I.E.L.D., l'organisation qui préserve la paix au plan mondial, cherche à former une équipe de choc pour empêcher la destruction du monde, Iron Man, Hulk, Thor, Captain America, Hawkeye et Black Widow répondent présents.
Les Avengers ont beau constituer la plus fantastique des équipes, il leur reste encore à apprendre à travailler ensemble, et non les uns contre les autres, d'autant que le redoutable Loki a réussi à accéder au Cube Cosmique et à son pouvoir illimité...







Bon alors, les films de super-héros, en général je regarde sans grande conviction. Mais là, j’avoue, c’était plutôt sympathique ! La recette : y aller sans a priori, avec une bande potes et dans l’optique de passer simplement un bon moment, sans prise de tête.



Je précise que je n’ai vu aucun des films de super-héros présents dans ce cross-over réunissant Thor, Iron Man, Hulk, et Captain America entre autres ! Je suis en effet plutôt X-men, Batman et parfois Spiderman. J’ai donc débarqué en néophyte dans le monde Marvel en ayant un peu peur de ne pas resituer les différents personnages. Et là, premier bon point du film : chaque personnage dispose de sa petite présentation permettant d’en cerner l’histoire, ses motivations, ses doutes etc… Bref, le film ne démarre pas comme une explosion d’action mais se donne le luxe de poser des supers-héros quelque peu développés.Un bon point en particulier à Hulk qui est sans doute le plus intéressant. Également un bonus pour Iron Man et son ironie et son second degrés omniprésent. Comment ne pas saluer non plus Scarlett Johansson toujours aussi séduisante ! Enfin, la présence en guest de l'actrice incarnant Robin Scherbatsky dans la série How I met your Mother était sympa aussi !



Concernant le scénario, ne vous attendez pas cependant à des merveilles ! Un méga-méchant veut utiliser une méga-source d’énergie pour faire venir dans notre monde une méga-armée de méga-méchants méga-nombreux ! Notre coalition de super-héros va alors devoir, malgré les difficultés, travailler ensemble pour contrer ce plan méga machiavélique.


Mais l’intérêt est justement là : la coalition des Avengers. Le principe du cross-over est toujours séduisant mais peu facilement faire un plat si mal utilisé. Ici, ce n’est pas le cas. Chaque héros garde son espace d’indépendance, son rôle et surtout sa personnalité. Ce qui est finalement le plus jouissif dans ce film pour l’habitué des Marvel, c’est la confrontation entre les morales opposées de certains personnages. Même en n’étant pas un habitué, j’ai beaucoup apprécié le contraste entre le patriotisme et le sens du devoir de Captain America d’un côté et le côté « je n’en fait qu’à ma tête » de Iron Man. Dommage qu’au final ce soit toujours la bonne morale et vision americano-centrée du monde qui triomphe.


Visuellement, c’est  réussi. Les effets spéciaux sont sympa. Il y a juste le coup des baleines volantes qui est un peu étrange sur la fin mais passons.




En résumé, un bon film de super-héros avec tout ce que ce type de film pré-suppose (scénario attendu, vision américaine à gogo…). Il n’en demeure pas moins qu’il s’agit, dans la catégorie divertissement pur, d’un bon cru. Si vous êtes allergiques à ces blockbusters de super-héros passez votre chemin. Autrement, les amateurs du genre ne pourrons que aimer. Ceux qui, comme moi, sont peu habitués mais n’ont rien contre le genre s’y retrouveront aussi. Bref, une bonne occasion de sortie ciné entre potes.

jeudi 19 avril 2012

[Et Cetera 5] Cinéma : American Pie 4


Parce que de temps en temps ça fait du bien d’aller voir une comédie, juste pour rigoler (et parce qu’on a gagné des places gratuites pour l’avant-première ! Merci NRJ !), je suis allé voir American Pie 4.


 
Date de sortie : 2 mai 2012 (1h 54min)
Réalisé par : Jon Hurwitz, Hayden Schlossberg
Avec : Jason Biggs, Alyson Hannigan, Chris Klein plus
Genre : Comédie

Synopsis (tiré de Allociné) :
 Comme le temps passe…Souvenez-vous de cette année 1999 où quatre lycéens d’une petite ville du Michigan décidèrent d’en finir avec… leur virginité. Quête héroïque, burlesque, inoubliable… Une décennie plus tard, Jim (Jason Biggs) et Michelle (Alyson Hannigan) sont mariés, Kevin (Thomas Ian Nicholson) et Vicky (Tara Reid) sont séparés, Oz (Chris Klein) et Heather (Mena Suvari) se sont éloignés à contrecœur, tandis que Finch (Eddie Kaye Thomas) soupire encore après… l’extravagante mère de Stifler (Jennifer Coolidge). Quant à Stifler (Seann William Scott), rien ne le changera jamais. Amis d’hier, amis de toujours, ces jeunes hommes attendaient depuis longtemps de pouvoir se réunir le temps d’un week-end pour se remémorer leurs exploits d’antan et y puiser de nouvelles inspirations. Que la fête commence !




Elle est bien loin l’époque où, jeune collégien, j’ai ri devant les gags de la tarte au pomme, de la maman de Stiffler et autres. J’étais jeune (bon je suis pas encore vieux hein !) et je me souviens que American Pie 1 est resté un film mémorable ! Les nombreuses suites, je les ai zappées. Sauf American Pie – Marions-les dont je ne garde aucun souvenir mis à part le fait que je l’ai vu !


Qu’allait-il donc en être de ce retour si loin en arrière ? L’humour potache allait-il encore fonctionner ? Et bien la réponse est oui, enfin non, en fait c’est différent ! Je m’explique.


On retrouve toute la bande de départ : fini les épisodes annexes et spin-off avec des personnages sortis de nulle part : on retrouve la bande de héros du premier film (dont l’actrice qui jour Lilly dans How I met your mother) avec Stiffler qui reste bien sûr le plus mémorable. La différence ? Comme nous, ils ont vieilli. Fini les ados qui sortent du lycée : ils sont mariés (ou pas), ont un boulot sympa (ou pas) et ont des enfants (ou pas !). Bref, on sent dès le départ que le ton est donné. On retrouve l’équipe de départ, ce sera un American Pie avec son humour sous la ceinture mais on s’oriente vers un film plus construit, plus « réfléchi » sur le fait de vieillir, de faire le bilan des rêves de fin du lycée comparé à ce qu’on a finalement obtenu. En effet, le film voit tous les protagonistes se réunir à l’occasion d’une fête de retrouvailles des anciens de leur lycée. Certains y vont pour revoir leurs amis, d’autres parce qu’ils espèrent que rien n’aura changé, que ce sera comme avant. Confrontés au temps qui a passé, la bande d’ami devra apprendre à accepter d’avoir vieilli. Une histoire qui est donc




Le scénario m’a donc agréablement surpris (on reste dans une comédie américain, entendons-nous bien mais on nous présente une histoire en phase avec le public du premier épisode qui lui aussi à évolué et peut donc se reconnaître dans ces questions. En cela, c'est une bonne chose !). Le casting est également sympa. On retrouve les têtes connues, on a droit à quelques guest-stars (par exemple, Lilly n’est pas la seule à venir de HIMYM ! Mais je vous laisse la surprise !). On ne leur demande pas de jouer de grands rôles certes, mais là n’est pas la question. Ils sont convaincants en trentenaires qui se cherchent et se posent des questions.




L’humour est quant à lui bien présent. On rit de bon cœur et ça fait du bien. Les blagues « American Pie » sont bien sûr les plus présentes mais on a également droit à quelques références plus discrètes qui feront le plaisir, par exemple, des fans de Terminator. Les allusions au premier épisode sont nombreuses et pour cause puisque le scénario repose sur ces retrouvailles.



Bref, une agréable surprise. Un moment de détente bienvenu en ces périodes de partiels et autres examens. On rit, on ne se prend pas la tête, les personnages sont attachants. Ce n’est pas le film du siècle ni la comédie de la décennie mais entre un Battleship ou autre blockbuster bourré d’action et un American Pie, je vous conseille plutôt cette comédie ! Fini la période des suites réchauffées et lourdes. American Pie 4 revient aux sources tout en évoluant et ça fonctionne.

mardi 27 mars 2012

[Et Cetera 3] Cinéma : La dame en noir



Un film de James Watkins avec Daniel Radcliffe


Synopsis :
Arthur Kipps, jeune notaire à Londres, est obligé de se rendre dans le petit village perdu de Crythin Gifford pour régler la succession d’une cliente récemment décédée. Dans l’impressionnant manoir de la défunte, il ne va pas tarder à découvrir d’étranges signes qui semblent renvoyer à de très sombres secrets. Face au passé enfoui des villageois, face à la mystérieuse femme en noir qui hante les lieux et s’approche chaque jour davantage, Arthur va basculer dans le plus épouvantable des cauchemars…







Premier film de Daniel Radcliffe après Harry Potter, l’acteur n’avait pas le droit à l’erreur si il voulait réussir à se libérer de l’image du sorcier à lunette. Qu’en est-il advenu ?

Le film n’est pas mauvais, mais ce n’est pas non plus un bon film. Je m’explique. Il s’agit d’un film fantastique – horreur (pas de scène gore ou quoique ce soit, juste des fantômes) et donc d’un genre qui tombe facilement dans le film de série B. C’est un peu ce qui arrive ici selon moi.

Les décors sont vraiment réussis, l’atmosphère générale est bien rendue (j’ai beaucoup aimé l’utilisation des poupées et des automates pour mettre mal à l’aise) mais le tout est gâché par de trop nombreux clichés du genre : l’ombre derrière la fenêtre, le reflet du fantôme dans le miroir, l’œil de l’autre côté de la porte quand on regarde par l’interstice, l’oiseau qui s’envole et nous fait sursauter dans le grenier…. Bref, vous avez compris. Pour preuve, si les gens sursautent, ces passages clichés font rire ! Et par conséquent cela casse l’ambiance pesante du film. Selon moi, le réalisateur aurait plutôt du user de la suggestion et laisser l’imagination du spectateur faire son travail au lieu de vouloir tout montrer et trop effrayer.


Le scénario n’est pas révolutionnaire. Je dirai même que c’est assez convenu et qu’on peut regretter l’absence de mystère (la solution de la malédiction nous est trop vite donnée). Seul point positif : la fin qui m’a agréablement surpris (même si cela aurait été encore mieux avec quelques minutes de moins, pour finir sur une fin ouverte).

Et Radcliffe alors ? Honnêtement, je n’ai jamais trouvé qu’il était une Harry sensationnel : il ne m’a jamais horripilé comme c’est le cas pour certains mais il ne m’a pas non plus convaincu par son jeu d’acteur. Dans ce film, c’est pareil : rien contre lui mais on sort pas en se disant : qu’est-ce qu’il joue bien. Pour sa défense, le film n’offre pas non plus pléthores de situations où se présentent des possibilités de jeu varié.

Bilan : ça se regarde, c’est sympa mais franchement pas le film du siècle. Il finira sans doute dans la catégorie des films fantastiques de seconde zone qui ne marqueront pas le genre.

samedi 24 mars 2012

[Et Cetera 2] Cinéma : Hunger Games de Gary Ross


 Adaption du roman éponyme (dont la chronique est disponible ici), le film Hunger Games prend le pari de contenter les millions de fans de la trilogie écrite par Suzanne Collins. Moi-même grand admirateur de cette saga, et en particulier de son premier volet, qu’en ai-je pensé après visionnage ? Verdict dans l’article qui suit !


 
Fiche technique
Réalisateur : Gary Ross
Scénariste : Gary Ross, Suzanne Collins et Billy Ray
Acteurs principaux : Jennifer Lawrence ; Josh Hutcherson ; Liam Hemsworth

Synopsis
Une Amérique dévastée où un gouvernement totalitaire impose la terreur à une population parquée dans douze district. L’instrument de son pouvoir : les Hunger Games, des jeux annuels au cours desquels sont amenés à s’affronter jusqu’à la mort deux enfants de chaque district en vue de gagner de la nourriture pour leur communauté. Ces affrontements font l’objet d’une émission de réalité qui fait tout autant le bonheur des castes privilégiées qu’ils maintiennent la masse dans la peur. Jusqu’au jour où une des candidates, bien malgré elle alors qu’elle tente de survivre à l’arène, devient une flamme d’espoir. Son nom : Katniss Everdeen.






Cette adaptation est une réussite ! Alors, pour éviter de gâcher mon éloge en finissant sur les points négatifs (ce qui vous laisserait une mauvaise impression), débarrassons nous tout de suite des quelques critiques.


Oui, bien sûr, il manque des choses. C’était inévitable, on en a maintenant l’habitude avec les coupes dont ont souffert les Harry Potter, Seigneur des Anneaux ou autres sagas qui sont passées de la page à l’écran. Pourtant, Hunger Games souffre beaucoup moins de ces choix scénaristiques (on le verra plus loin, le film prend même le temps d’étoffer l’univers !). Non, le défaut n’est donc pas le manque de scènes mais plutôt l’absence d’approfondissement de certaines situations ou le traitement trop rapide de certains points. Je pense ici en particulier à la relation entre Katniss / Gale / Peeta : où est passé la complexité du jeu entre les sentiments hésitants et le soucis de faire sensation à l’écran, de vendre de la téléréalité ? Sans cet aspect de la situation, la scène de la grotte apparaît rapidement comme niaise pour ceux qui n’ont pas lu le livre (en témoignent les rires dans la salle). De même, sans révéler la fin de l’histoire, les enjeux ouverts ne sont pas assez mis en perspective selon moi. Voilà, j’en ai fini avec les critiques !


 
Passons maintenant à ce qui fait plaisir : les qualités ! On peut commencer par rebondir sur les critiques faites au scénario. Certes, certains passages sont traités rapidement. Mais à côté de cela, le film nous offre de nombreux ajouts et éléments inédits qui viennent donner plus d’épaisseur au fonctionnement des Jeux. Pour ne pas gâcher la surprise à ceux qui n’auraient pas encore vu le film, je me contenterai de dire que j’ai trouvé que les scènes concernant le juge Seneca constituent une belle trouvaille.




Le casting est quant à lui une agréable surprise. Je suis radicalement tombé sous le charme de Katniss, jouée par la ravissante Jennifer Lawrence. J’ai également trouvé Josh Hutcherson très juste dans son rôle de Peeta. Effie est également très réussie. Le seul finalement qui me laisse un peu septique, c’est Gale (trop âgé à mes yeux et, faute à une séance en VF malgré moi, ayant la voix d’Anakin Skywalker !). Haymitch est peut-être un peu trop propre sur lui. 


Le film offre également de belles scènes et une mise en scène diversifiée. On passe d’un registre documentaire dans les districts à une caméra à l’épaule, brutale, dans l’arène et on se retrouve dans une sorte de film hallucinant sous l’effet du poison des guêpes.



L’atmosphère globale du film est également bien rendue. On sent la tension omniprésente grâce au pari risqué de faire tirer sur la longueur certaines scènes (par exemple le compte à rebours de l’entrée dans l’arène). La bande originale est relativement discrète et sans morceau d’anthologie (la musique de Rue est même une relative déception). Cependant, les choix sonores (et l’absence complète de musique par moment) renforce la pesanteur de certaines scènes.



Globalement, donc, vous l’avez compris, un très bon ressenti pour cette adaptation dont le point fort est d’avoir su rester fidèle au roman tout en apportant des ajouts justifiés et pertinents. Maintenant, il ne reste plus qu’à espérer que le succès au box-office soit au rendez-vous afin que les volets suivants soient adaptés ! Puisse le sort nous être favorable (ou May the odds be ever in your favor pour les puristes de la VO !)



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