jeudi 29 mars 2012

Lucrèce Borgia de Victor Hugo


Aujourd’hui je vous propose une chronique dans un genre que j’apprécie tout particulièrement, le théâtre, mais que j’ai très peu lu ces derniers temps. Sur scène : Lucrèce Borgia de Victor Hugo.


 

Quatrième de couverture
Indifférente à la haine de l'Italie entière, Lucrèce Borgia parade au carnaval de Venise. Qui pourrait inquiéter cette femme de pouvoir qui baigne dans l'adultère, l'inceste et le crime ? Elle a peur cependant, et tremble. pour un simple capitaine qu'elle cherche parmi la foule. Il se nomme Gennaro. Il est amoureux d'elle, lui qui tient les Borgia en aversion et insulte leur blason. Or Gennaro n'est autre que son fils, né de ses amours incestueuses avec son propre frère, et le jeune homme ignore tout de son passé et de ses origines. Lucrèce est un monstre, mais aussi une femme et une mère. Comment protéger son enfant, comment le soustraire à la fureur d'un mari qui le croit son amant ?










Ma rencontre avec le livre :

Il s’agit là d’un achat impulsif ! En effet, en me promenant un jour dans une librairie, mes yeux ont été attiré par la couverture et surtout par le nom de Lucrèce Borgia. Pourquoi ? Et bien, première raison : à l’époque je jouais à Assassin’s Creed Brotherhood sur PS3, jeu de très bonne qualité, dans lequel apparaît le personnage de Lucrèce Borgia que je trouvais très intéressant. Seconde raison : cela faisait un petit moment que je n’avais pas lu de pièce de théâtre alors que j’adore ça. Enfin, le faible prix du livre (1,50€) a achevé de me convaincre !


Ma lecture du livre :

Je n’ai pas été déçu ! Cette pièce de Victor Hugo dont je n’avais jamais entendu parler jusque là a été une très bonne surprise.

Lucrezia Borgia (AC Brotherhood)




L’intrigue n’est certes pas très innovante. Nous sommes là dans du drame romantique du XIXe siècle avec des codes imposés par le genre assez spécifiques. On ne va donc pas de découverte en découverte et on se doute de la direction que va prendre l’histoire (même si je reconnais que le dernier acte m’a un peu surpris).

Non, l’intérêt n’est pas dans le scénario en tant que tel mais dans le personnage de Lucrèce Borgia qui porte la pièce. Présentée dans bouche des autres personnages comme une femme monstrueuse, le spectateur voit, lui, une mère qui tente par tous les moyens de protéger son fils. Contraste saisissant, donc, entre la figure habituelle du personnage et ce que Victor Hugo nous offre à voir. Victor Hugo, dans sa préface, décrit ainsi son entreprise :

«  Prenez la difformité morale la plus hideuse, la plus repoussante, la plus complète ; placez-la là où elle ressort le mieux, dans le cœur d’une femme, avec toutes les conditions de beauté physique et de la grandeur royale, qui donne de la saillie au crime, et maintenant, mêlez à toute cette difformité morale un sentiment pur, le plus pur que la femme puisse éprouver, le sentiment maternel ; dans votre monstre mettez une mère ; et le monstre intéressera, et le monstre fera pleurer, et cette créature qui faisait peur fera pitié, et cette âme difforme deviendra presque belle à vos yeux. »

L'atout majeur de cette pièce réside donc dans son personnage principal qui se débat sur scène au nom du sentiment pur de l’amour maternel mais se voit sans cesse rattrapée par ses crimes passés.

Les autres personnages sont beaucoup moins développés. Seul Gennaro, le fils caché de Lucrèce se démarque, mais demeure très stéréotypé à mes yeux. Les autres intervenants ne servent presque que à faire s’enchaîner les évènements sans que leur personnage soit en tant que tel intéressant.


Bilan : une retour agréable au théâtre, une lecture rapide pour faire une pause entre des livres plus longs et plus chronophage. Bref, l’idéal pour ce que je recherchais à ce moment là ! Si vous aimez le théâtre, les personnages historiques et les intrigues dans lesquelles on sent poindre la chute inéluctablement catastrophique à l’image des tragédies, vous apprécierez cette pièce.


7,5 / 10

CITRIQ

3 commentaires:

  1. j'adore le théâtre de Victor Hugo !!! j'aime beaucoup Lucrèce Borgia mais aussi Marie Tudor... Hugo parle bien des femmes !

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  2. Ah je ne connais pas la pièce sur Marie Tudor. Je vais me renseigner ^^ Merci !

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  3. Je n'ai pas le souvenir d'avoir lu un jour une pièce d'Hugo! En tout cas ta chronique me donne envie de m'y mettre!

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