Pour inaugurer la rubrique Et cetera (et les autres choses ; voir onglet en haut de la page), j’ai choisi de
vous parler d’une pièce de théâtre que j’ai vue ce week-end. Il s’agit d’une
courte œuvre italienne jouée au TNS (théâtre national de Strasbourg) et
intitulée Nunzio.Je n'aurai pas la prétention de proposer une interprétation de la mise en scène ou de ce genre de choses. J'aime jouer à ce jeu de lecture des codes cachés avec mes amis après les représentations mais, en l’occurrence, cette pièce ne nous a pas spécialement inspirés.
L’intrigue est simple mais pose en même temps de nombreuses
questions. Un homme seul, dans sa cuisine. Il tousse, beaucoup. Il a l’air
malade. Il s’agit de Nunzio. Soudain, on frappe à la porte. Nunzio accueille
alors un homme qui se révèle être son ami : Pipo.
Pipo et Nunzio en train de trinquer |
Débute alors une heure de face à face où se dessine la
relation ambiguë qui unit ces deux hommes. Nunzio apparaît comme un homme
simple d’esprit et fermé sur lui-même à la différence de Pipo qui, bien que
souvent en voyage, semble être celui qui prend soin de Nunzio. Les deux hommes
rient, les deux hommes se disputent. On en apprend plus sur eux. Puis vient la
nouvelle : Nunzio est malade, mais il ne veut pas aller à l’hôpital. Et
puis encore une autre nouvelle: Pipo doit partir au Brésil, très rapidement. Il
vient de recevoir une enveloppe pleine d’argent et Nunzio ne doit surtout pas
dire que Pipo est passé ici. La pièce s’achève comme elle a commencé :
Nunzio est seul, il tousse.
Pièce atypique par bien des aspects, je l’ai bien appréciée
mais elle ne fait pas partie de mes coups de cœur de cette saison. Première
originalité : les acteurs jouaient dans leur langue maternelle, l’Italien,
qui plus est, un Italien de Sicile. J’aime beaucoup cette langue bien que je
n’en ai que quelques notions. Le jeu des acteurs était quant à lui très bon. Et j’ai
donc savouré cette heure à écouter ces paroles chantantes. Deuxième
originalité : son intrigue qui, on l’a vu, n’est pas des plus développées.
On nous laisse dans le mystère, à nous de deviner ce qu’est Pipo (un tueur à
gage, un trafiquant ? C’est du moins ce que suggère le petit livret
distribué par le théâtre). A chacun de se faire sa propre idée (ce qui en soit est une chose que j'aime bien !).
En revanche, pas mon coup de cœur, car, il faut l’avouer,
lire des sur-titres pendant une pièce n’est pas la meilleur solution pour
apprécier pleinement une œuvre. Déception également, de la courte durée de la
pièce (1h).
Et pour terminer, un pièce étant le travail d’une équipe,
voici les crédits de Nunzio :
Auteur : Spiro SCIMONE.
Metteur en scène : Carlo CECCHI.
Traduction française : Jean-Paul MANGANARO.
Comédiens : Spiro SCIMONE, Francesco SFRAMELI.
Production : Compagnia Scimone Sframeli Ente Autonomo
Regionale/Teatro di Messina, Teatro Stabile di Firenze, Istituto Dramma
Italiano, Taormina Arte.
Crédit photographique : Stéphane Trapier (tiré de http://blogs.rue89.com)
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