vendredi 27 janvier 2012

Hunger Games 2 : L'embrasement


Cette troisième chronique prend directement la suite de la précédente puisque après le 1er volet de la trilogie Hunger Games, je vous propose maintenant ma lecture du second tome : L'Embrasement.


Quatrième de couverture
Après le succès des derniers Hunger Games, le peuple de Panem est impatient de retrouver Katniss et Peeta pour la Tournée de la victoire. Mais pour Katniss, il s'agit surtout d'une tournée de la dernière chance. Celle qui a osé défier le Capitole est devenue le symbole d'une rébellion qui pourrait bien embraser Panem. Si elle échoue à ramener le calme dans les districts, le président Snow n'hésitera pas à noyer dans le sang le feu de la révolte. A l'aube des Jeux de l'Expiation, le piège du Capitole se referme sur Katniss...










Ma rencontre avec le livre :

  Je ne vais pas vous re-raconter comment j’ai été assez stupide pour refuser, pendant plusieurs mois de suivre les conseils d’une amie de découvrir cette saga (pour ceux que ça intéresse, direction ma critique du 1er tome). Simplement, pour souligner une fois de plus ma stupidité (mais également le fait que je sais reconnaître que j’ai eu tord), je dirai simplement que, mon amie m’ayant uniquement prêté le tome 1, je me suis retrouvé en manque après l’avoir fini, à tel point qu’elle est venue dès le lendemain m’apporter la suite (que j’ai dévoré en 4 jours !).


Ma lecture du livre :

    Sans m’étaler sur l’histoire, je vais me contenter de rappeler les grands principes de l’univers d’Hunger Games pour ceux qui ne connaîtraient pas cette saga : une société futuriste où cohabitent une masse exploitée parquée dans des districts miséreux et une minorité dorée, caricature à outrance de notre société de consommation ; un jeu télévisé visant à maintenir la population dans la terreur et dont le principe et de forcer 24 adolescents à s’affronter jusqu’à la mort pour gagner de la nourriture pour leur district ; une héroïne attachante et fouillée ; un triangle amoureux (non, je ne dirai pas que c’est pour attirer les filles) ; une panoplie de personnages très réussis. Voilà, l’essentiel est dit !

    Concernant le synopsis de ce second tome, je vais également tenter de ne pas gâcher le plaisir à ceux qui découvrirait la saga. Disons simplement que Katnis, notre héroïne, qui après les dangers affrontés dans le 1er volet pensait pouvoir souffler, va être rattrapé par ses actes. En effet, son attitude lors des Hunger Games du précédent tome a fait souffler un vent de révolte sur les districts et le régime tyrannique du Capitole entend bien faire payer à Katnis les soucis qu’elle lui cause…

    Tandis que Katnis vit comme un cauchemar cette replongée dans l’univers des Hunger Games, nous, lecteur, savourons avec délectation ce nouveau plat cédant cette fois-ci une plus grande place au background de l’univers qu’aux jeux et à leur déchaînement de cruauté. Certains en seront peut-être déçu et trouveront l’action lente à se mettre en place mais ce n’est pas mon cas. En effet, j’ai pris plaisir à suivre le développement des relations entre les personnages et surtout à voir comment l’auteur parvient à complexifier et à rendre ambiguë la position des différents personnages en jeu.

    Cette « longue » mise en place ne m’a donc pas déplu en soi. En revanche, j’ai été un peu déçu par le peu de place laissé aux jeux (quelques pages supplémentaires n’auraient pas été de trop, mais c’est toujours comme ça avec les bons livres me direz-vous !). Mais surtout, j’ai été un peu refroidi par la façon un peu brutale dont l’auteur retourne la situation à la fin du livre. Cependant, les perspectives ainsi ouvertes laissent présager une suite (et malheureusement fin…) passionnante ! Rendez-vous prochainement pour le verdict !


7 /10

PS : n’hésitez pas à commenter (par exemple pour me conseiller des livres semblables !) et à cocher dans quelle mesure ma chronique vous a donné envie de découvrir ce livre par vous-même !

CITRIQ

vendredi 20 janvier 2012

Hunger Games de Suzanne Collins

        Deuxième chronique, deuxième genre littéraire (mais toujours dans la littérature jeunesse) : les dystopies (ou peinture d’une société en disfonctionnement). Et pour ce faire, mon choix (malgré moi comme vous allez le voir) s’est porté sur le premier tome de la trilogie de Suzanne Collins : Hunger Games (traduisible par les jeux de la faim).



Résumé
Sur les ruines d'une Amérique détruite, le gouvernement du Capitole fait régner la terreur sur les 12 districts du nouveau pays de Panem. Son outil : les Hunger Games ou jeux de la faim. Chaque année, une garçon et une fille de chaque district sont tirés au sort et envoyé dans une arène affronter jusqu'à la mort les autres enfants sélectionnés, star d'une émission de téléréalité sanglante. A la clé : des rations de nourriture pour leur district. Katniss et Peeta sont les tributs du district 12 de cette année. Survivront-ils ?

Ma rencontre avec le livre :

    Comme je l’ai dit, c’est un peu malgré moi que j’en suis venu à lire ce livre. J’avais eu vent du succès du roman, je l’avais aperçu en librairie, entendu parler de la prochaine adaptation cinématographique mais je n’étais absolument pas inspiré. La raison en est simple : le pitch de départ était pour moi trop similaire à celui du film japonais Battle Royal : des adolescents enfermés dans une arène avec pour seul but de entre-tuer afin d’être le dernier survivant et ainsi être déclaré vainqueur.
    J’étais résolu à laisser Hunger Games de côté quand une amie, qui tentait de me convaincre que ce roman était bien plus fouillé et jouait sur d’autres plans que Battle Royal, m’a fait du chantage : si je ne faisais pas l’effort de lire le premier tome, elle ne lirait pas la Belgariade (ma série de fantasy préférée, écrite par David Eddings, et que je tente de lui faire lire depuis un petit moment déjà !). Bref, je n’avais guère le choix et je me suis lancé dans les jeux de la faim…


Ma lecture du livre :

    Soyons honnête dès maintenant, j’ai été idiot de mettre si longtemps à écouter les conseils de mon amie ! J’ai littéralement dévoré ce premier tome, chose qui ne m’était pas arrivée depuis bien longtemps avec un roman !

    Je reste sur mon idée que le point de départ est très inspiré de celui du film Battle Royal mais la comparaison s’arrête ici. Là où le film japonais se contente d’une profusion d’exécutions sanglante, le roman Hunger Games développe une véritable dystopie, nous expliquant le pourquoi et le comment de ces « jeux de la faim » qui voient s’entre-tuer 12 garçons et 12 filles chaque année.
    L’histoire prend en effet place dans une Amérique dévastée où les Etats-Unis ont cédé la place à un pays nommé Panem (le nom est un peu ridicule puisque qu’il signifie pain en latin et que, au regard de toutes les autres références à l’Antiquité, le choix de ce mot latin n’est pas du au hasard mais passons…). Ce pays se divise en 12 districts, chacun chargé d’une mission particulière (production de fruits, de charbon, de vêtements…) afin d’approvisionner la ville-capitale qui fait peser un régime de peur et d’oppression sur les habitants grâce au système des Hunger Games.
    Le principe est simple : tous les ans, chaque district doit fournir une garçon et une fille comme tribut. Ces tributs sont réunis dans une arène où ils devront s’affronter jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'un survivant. Le gagnant assure ainsi une année d’approvisionnement en nourriture pour son district. Ce massacre annuel donne lieu à une émission de télé-réalité suivie dans tout le pays afin de rappeler à chacun que l’autorité centrale a tout pouvoir sur eux.

    Notre héroïne, Katniss, va, vous vous en doutez, être amenée à participer à ces jeux. Je tais le comment et le pourquoi de sa participation afin de ne pas vous gâcher la lecture. Arrêtons-nous plutôt sur le personnage lui-même : j’ai été agréablement surpris par la profondeur psychologique donnée par l’auteur à cette jeune fille amenée à devoir tuer d’autres adolescents de son âge. On ne tombe ni dans la boucherie sans âme, ni dans le moralisme à outrance du « je ne tuerai pas » et c’est par cette profondeur des personnages que ce roman dépasse pour moi de très loin le film Battle Royal.
    La relation de Katniss avec l’autre personnage principal (à savoir le tribut masculin de son district) est un autre point fort de l’histoire même si il s’agit aussi d’un aspect qui me fait craindre pour la suite. En effet, la relation ambiguë qui unit les deux personnages (en même temps ennemis dans l’arène mais ayant une passé commun que je ne révélerai pas ici) montre toute la complexité de la situation dans laquelle se trouve l’héroïne. Cependant, on sent plus que poindre ici une sorte de triangle amoureux insoluble qui me fait craindre pour l’orientation des tomes suivants (et oui, je suis un garçon, donc bon je veux bien un peu de romantisme et de sentiments mais je crains que cet aspect prenne le pas sur le côté dystopie dans la suite de la trilogie).

    Mis à part ce point « négatif » (ou devrais-je dire potentiellement négatif, puisque seule la lecture du second tome me permettra de trancher), Hunger Games constitue un très bon roman, aussi bien du point de vue du scénario que du style. Un conseil, l’adaptation ciné sortant sur les écrans en mars, lisez le livre AVANT afin que votre découverte ne soit pas gâchée par le battage médiatique qui va s’abattre sur nous ! Bonne lecture !

9,5 / 10

CITRIQ

lundi 16 janvier 2012

L'invention de Hugo Cabret de Brian Selznick



Voici ma première chronique, exemple type de la façon dont j'en viens à lire des livres au gré des événements : L'invention de Hugo Cabret de Brian Selznick.

 


 Quatrième de couverture
 Hugo Cabret est orphelin : son père, qui l’élevait, est mort dans l’incendie du musée où il était employé comme horloger. Ses seuls compagnons sont un automate trouvé dans les décombres du musée, sur lequel travaillait son père, et son oncle, un poivrot qui l’héberge dans les combles de la gare. Un jour, l’oncle disparaît. Hugo n’a d’autre solution que de se cacher et de poursuivre le travail de l’oncle (régler les horloges) en priant pour qu’on ne le découvre pas. Car il a un but : finir de réparer l’automate de son père. Hugo est persuadé qu’une fois en état de marche, celui-ci lui délivrera un message important.









Ma rencontre avec le livre :


        Les cinéphiles parmi vous auront peut-être entendu parler du dernier film de Martin Scorsese sorti en décembre dernier, Hugo Cabret, adaptation du roman dont je fais ici la critique. M'attendant à un X-ième film de Noël (un petit garçon, une petite fille, un mystère, de la neige...), j'ai été très agréablement surpris par ce film, hommage à l'histoire du cinéma.


         L'amie avec qui je suis allé au cinéma, et qui m'a suivi sans rien savoir du film, a elle aussi été surprise et s'est rappelée au beau milieu de la séance qu'elle avait lu voilà quelques années le livre à l'origine du film. L'histoire demeurait un peu floue dans son esprit mais elle était sûr d'une chose : le livre était très original par sa construction et était un petit bijou visuel. Il ne m'en a pas fallu plus pour foncer à la bibliothèque, l'emprunter et le dévorer !




Ma lecture du livre :


         Disons-le d'emblée : il s'agit d'un livre pour jeune public. Le style se veut simple et concis, sans effets de style, envolées lyriques ou réflexion philosophique. L'histoire est narrée en se limitant aux actions des personnages en se contentant des petites touches psychologiques pour permettre au lecteur de cerner les émotions et les intentions de ces derniers. D'un point de vue casting, là aussi, l'auteur a fait le choix de la simplicité et s'intéresse à peu de personnages (certains personnages découverts dans le film n'existent pas dans le livre).


         Mais peu importe, l'essentiel de l'ouvrage n'est pas là (ni dans son scénario sur lequel je reviendrai plus loin). Ce qui avait marqué mon amie et m'a marqué à mon tour, c'est la construction et le fonctionnement du livre que j'avais entre les mains. Ni roman, ni livre d'image ni bande dessiné, il est une sorte d'hybride de ces différents genre, véritable œuvre d'art qu'il suffit de regarder pour rêver. L'auteur fait en effet le choix d'user à la fois d'images et de mots pour nous conter l'histoire d'Hugo Cabret. Rien de bien original me direz-vous, on a déjà vu des livres illustrés. Et bien détrompez-vous, car ici, les dessins ne sont pas de simples illustrations : elles font partie à part entière de l'histoire au sens où elles ne renvoient à aucun passage du texte et font avancer d'elle-même l'histoire. Les passages de roman dit « classique » alternent donc avec des passages, parfois de plus des 20 pages, uniquement composés de dessins.


         Un mot sur ces dessins, donc. Ils sont tout simplement très beau : si vous cherchez des illustrations bariolées, surchargées et aux milles couleurs, vous serez déçus. L'auteur-dessinateur adopte un style très simple, dessinant uniquement au crayon et nous offrant des images aux variances de gris (jetez un oeil à l'image au bas de l'article pour un aperçu). Selon moi, l'effet fonctionne : si les mots ont peiné à m'emporter, les images, elles n'ont eu aucune difficulté à le faire pénétrer dans l'histoire d'Hugo.


          Enfin, justement, un mot sur ce scénario. L'histoire est originale (dans mon cas, ayant vu le film auparavant, le suspens était moins intense). On prend plaisir à suivre Hugo Cabret, jeune orphelin travaillant comme horloger dans une gare parisienne. Lorsqu'il n'est pas entrain de remonter les montres de la gare ou de voler de quoi manger, il passe son temps à essayer de réparer un mystérieux automate, seul objet laissé par son père. Je n'en dit pas plus pour ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte mais je peux vous assurer que l'histoire (lorsque j'ai vu le film) m'a agréablement surpris. Sous ses faux semblants de déjà-vu, Hugo va conduire le lecteur dans une découverte de l'histoire du cinéma à travers un hommage à certain personnage ayant réellement existé mais dont je tairai ici le nom ! Si vous voulez savoir de qui il s'agit, il faudra lire-regarder le livre (ou aller voir le film mais ce serait dommage de vous en contenter !).


Bonne lecture ! Et si vous connaissez d'autres livres du même genre, dites-le moi ! Je vous rappelle le principe : Lego, je lis – Legitis, vous lisez – Legimus, nous lisons !

CITRIQ
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