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vendredi 14 décembre 2012

[Et Cetera 9] Ciné : Le Hobbit : Un Voyage inattendu


 

Le Hobbit : Un Voyage inattendu
Réalisation : Peter Jackson
D'après le roman de J.R.R Tolkien
Acteurs principaux : Ian McKellen, Martin Freeman, Richard Armitage

Synopsis :
Bilbo Sacquet vit confortablement installé dans sa routine quotidienne de Hobbit dans la Comté. Mais, lorsque débarque à sa porte une compagnie de nains et un magicien pour lui proposer de prendre part à une aventure, le Hobbit n'imagine pas à quel point son destin est sur le point de changer...








Voilà plusieurs années qu’on l’attendait, et enfin. Bilbo prend vie sur nos écrans de cinéma et nous offre la possibilité de replonger dans la Terre du Milieu subliment mise en image par Peter Jackson dans Le Seigneur des Anneaux il y a déjà dix ans. Mais ce nouveau voyage est-il à la hauteur du précédent ?


Indéniablement, Bilbo nous fait rêver. On se laisse emporter par les personnages, la musique et les paysages toujours aussi impressionnants que par le passé. C’est avec des étoiles dans les yeux qu’on ressort de la salle et en se disant que Peter Jackson maîtrise décidément bien son univers et reste fidèle à lui-même lorsqu’il s’attelle à une adaptation de Tolkien.

Mais voilà, le problème, c’est qu’il reste justement trop fidèle à lui-même et, par conséquent, on quitte également le cinéma en se disant que finalement il ne nous offre que là une pale copie du Seigneur des Anneaux.

Oui, d’accord, ce n’est pas de sa faute si les lieux, les personnages et tout simplement l’univers visuel sont les mêmes ! D’ailleurs, l’identité visuelle est toujours aussi forte et c’est un plaisir de découvrir des lieux inédits comme Erebor. Ce n’est également pas sa faute si l’intrigue du Hobbit est plus légère et « prend donc moins aux tripes » que les aventures de Frodon. Le Hobbit est un roman pour enfants et les péripéties se veulent donc plus rocambolesques et comiques. L’humour est ainsi omniprésent, un peu trop parfois lorsqu’il devient répétitif. Les mêmes gags grossiers sont réutilisés avec quelques variations pour les Nains, les Trolls ou les Gobelins par exemple. Certains passage sont même de mauvais goût et entachent l’univers de Tolkien (Sébastien le Hérisson par exemple, tout droit sorti de la Ferme des Fatal Picard…). Seul Martin Freeman et son interprétation très drôle de Bilbo m’aura convaincu entièrement en ce qui concerne cet aspect du film. Mais, comme dit précédemment, ces critiques ne sont pas entièrement imputables à Peter Jackson qui est dépendant de la matière qu’il adapte, en l’occurrence un roman plus jeune public que le Seigneur des Anneaux.
 


En revanche, le sieur Jackson est néanmoins coupable sur certains points et en particulier une certaine fainéantise de réalisateur. Devant certaines scènes, on a tout simplement l’impression de voir un remake de certains passages du Seigneur des Anneaux ! Pour ne citer qu’un exemple : la scène de bataille de la Moria où le nain Thorin attaque l’orc pâle et en tire son surnom d’Ecu de chêne n’est dans sa narration et sa mise en scène qu’une reproduction de la scène où Isildur tranche la main de Sauron dans la Communauté de l’Anneau et s’empare de la précieuse relique de Sauron… Certains me diront que je suis mauvaise langue et qu’il s’agit là de clins d’œil pour les fans. En effet, le film regorge de clins d’œil par ailleurs (visuels et musicaux) mais dans des moments comme celui-ci, c’est bien plus. On a l’impression que Peter Jackson se cite lui-même et c’est extrêmement lourd.

Autre défaut imputable à la réalisation : le côté guest-star du film. Si la scène d’introduction passe relativement bien, en revanche l’irruption de certains personnages issus du Seigneur des Anneaux au milieu du film fait trop « regardez on vous les a remis pour que vous soyez content ». Par ailleurs, je dois avouer que cette scène de conseil inexistante dans le livre apporte un plus indéniable au scénario en faisant peser une menace plus grande et plus floue sur nos héros et en resituant l’intrigue dans la perspective des évènements du Seigneur des Anneaux.

Enfin, musicalement, Howard Shore est décevant. La réutilisation de thèmes de la trilogie originale allait de soit (Fondcombe, La Comté, l’Anneau…) et je ne la critique pas. En revanche, les morceaux originaux manquent de force à mon goût. Mis à part Song of the lonely Mountain et le thème récurent qui lui est associé, aucune piste ne m’a marqué. C’est un peu comme si le compositeur avait tout donné pour le Seigneur des Anneaux et se retrouvait là en panne d’inspiration.



En bref, un bon film qu’on regarde sans peine malgré ses 2h40 (bon j’avoue j’ai même carrément adoré, j’étais presque comme le gosse qui découvrait le Seigneur des anneaux il y a dix ans). Mais, pour résumer mon ressenti une fois l’enthousiasme retombé, il vous suffit de m’imaginer devant mon étagère de dvd, un soir d’hiver avec rien à la télé en recherche d’un film à regarder. J’ai devant moi Le Hobbit et La Communauté de l’Anneau que j’ai tous deux déjà vus. Et bien, quitte à en revoir un, je sais déjà que mon choix se portera sur le Seigneur des Anneaux



P.S : certains me reprocheront ma critique trop portée sur une comparaison avec le Seigneur des Anneaux. Ce n’était pas mon objectif initialement. Il s’agit simplement du reflet de mon ressenti pendant le visionnage du film lui-même. C’est le film qui a suscité par ses parallèles évidents avec son grand-frère toutes ses comparaisons et ce n’est pas moi qui ai à tout prix cherché à comparer les deux films. C’est un peu comme si Bilbo avait lui-même tenu à mettre Frodo à ses côtés pour profiter de sa renommée passée mais que, du coup, le spectateur ne puisse pas s’empêcher de les comparer.

lundi 19 novembre 2012

[Et Cetera 8] Musique : Nobuo Uematsu en concert à la Cigale (Paris, 18/11/2012)



Paris. Un dimanche après-midi pluvieux de novembre. La capitale offre un visage bien triste à notre troupe composée pour moitié de provinciaux. Pourtant, après-midi de réjouissance et concrétisation d’une Fantasy à laquelle nous n’avions jamais pensé avoir la chance de voir se réaliser : assister à un concert de Nobuo Uematsu !


Ce nom est sans doute inconnu pour la majeure partie d’entre vous. Mais si je vous dit Final Fantasy, normalement (du moins je l’espère ! Sinon, foncez immédiatement vous renseigner sur cette saga mythique du jeu vidéo !) une petite ampoule s’allume au-dessus de votre tête (à défaut d’avoir un pompon rouge de Mog !).

Quel rapport entre ce compositeur japonais renommé et la saga de jeux de rôle de Square Enix née sur Nintendo et déclinée depuis sur de nombreuses consoles ? Et bien, ce monsieur est tout simplement le compositeur des bandes originales des opus I à X !



Je vois certains d’entre vous se dire « il faut vraiment être un geek pour aller à un concert de musique de jeux vidéo ». Et bien, j’assume ! Mais j’aimerais aussi vous faire découvrir cette musique afin de vous montrer que la musique de jeux vidéo n’a pas à être rabaissée (comme trop souvent en ce qui concerne les arts associés à ce divertissement). Les compositeurs mettant leur talent au service du jeu vidéo sont des créateurs tout aussi talentueux que peuvent l’être les musiciens plus classiques et ce serait une erreur de juger par avance une production musicale en raison de son support de diffusion. Bref, je le dis haut et fort : pour moi un Nobuo Uematsu ou une Yoko Shimomura n’ont rien à envier à un Mozart ou un Beethoven.



Mon manifeste pour la revalorisation des talents artistiques des créateurs de jeux vidéos étant terminé (si cette approche originale de ce média vous intéresse, je vous renvoie à la chronique hebdomadaire de 3615 Usul par ici), parlons du concert !

La salle de cigale est une vielle salle de spectacle parisienne : une scène à l’ancienne, des gradins aux fauteuils rouge et un étage en balcon, des boiseries dorées. Bref, tous ceux présents dans la salle étant des fans de Final Fantasy, je suis sûr que je n’ai pas été le seul à me croire pendant un instant dans le décor de la mythique scène de l’opéra de Final Fantasy VI.

La salle se remplit peu à peu. Certains discutent fébrilement faisant des pronostiques sur les morceaux qui seront interprétés. D’autres (de vrais geeks ceux-là) jouent à leur console portable. Très bien placé, mes amis et moi attendons patiemment le début du spectacle sans tout à fait vraiment croire que dans quelques minutes Nobuo Uematsu sera devant nous.

15h. Les lumières s’éteignent et un petit Japonais, à l’allure un peu hippie, entre sur scène sous un tonnerre d’applaudissements ! Le voilà enfin, accompagné de deux jeunes musiciens japonais. Trois personnes : voilà le défi que le compositeur s’est imposé comme il nous l’explique grâce à l’interprète présent sur la scène à ses côtés. Il n’a guère l’habitude de jouer avec une formation si réduite mais espère être à la hauteur (qu’il se rassure, il l’a été !).



Le concert débute avec le terme de Terra (Final Fantasy VI), un de mes morceaux favoris. Pendant deux heure, les trio alternera ainsi entre morceaux issus de la prestigieuse saga et pistes moins connues (d’autres jeux) voire totalement inédites. Certaines de ces dernières ne m’ont gère marqué mais d’autres ont été d’agréables surprise comme le thème principale de Last Story. Tous les deux ou trois morceaux, Nobuo Uematsu prend la parole et discute un peu avec le public, racontant des anecdotes sur les morceaux par exemple.
 



A l’entracte, nous sommes cependant un peu déçus… Mis à part un medley enchaînant des extraits de différents thèmes musicaux de la série, les FF étaient peu présents. Mais, la seconde partie est venue rattraper le tire : le thème d’Aerith (FF VII), The Man with the Machine Gun (FF VIII ; impossible de décrire les émotions réveillées par cette musique me ramenant plus de 10 ans en arrière lorsque, collégien de suivais les aventures de Squall sur cette musique entraînante !). Et, cerise sur le gâteau : To Zanarkand de Final Fantasy X en clôture du concert (sans doute un de mes morceaux préférés) !



Au final, une après-midi magique avec pour seul défaut d’avoir été trop courte ! Résultat : mes amis et moi avons cédé ! En effet, en janvier ont lieu deux concerts appelé « Distant World ». En gros, la même chose que nous venions de voir mais en 1 000 fois mieux : un concert 100% Final Fantasy non plus par trois musiciens mais un orchestre symphonique, un chœur et avec des vidéos des meilleurs moments de la saga projetés sur écran géant ! Bref, vivement le mois de janvier !





Remarque : les morceaux intégrés à l'article ne sont pas les versions entendues lors du concert. En effet, pour la plupart, il s'agissait d'arrangements adaptés à la formation réduite de la troupe.

vendredi 27 avril 2012

[Et Cetera 6] Cinéma : The Avengers


 


Réalisation : Joss Whedon
Scénario : Joss Whedon
Acteurs principaux :  Chris Hemsworth, Tom Hiddleston, Robert Downey Jr., Samuel L. Jackson, Chris Evans, Mark Ruffalo, Scarlett Johansson.

 Lorsque Nick Fury, le directeur du S.H.I.E.L.D., l'organisation qui préserve la paix au plan mondial, cherche à former une équipe de choc pour empêcher la destruction du monde, Iron Man, Hulk, Thor, Captain America, Hawkeye et Black Widow répondent présents.
Les Avengers ont beau constituer la plus fantastique des équipes, il leur reste encore à apprendre à travailler ensemble, et non les uns contre les autres, d'autant que le redoutable Loki a réussi à accéder au Cube Cosmique et à son pouvoir illimité...







Bon alors, les films de super-héros, en général je regarde sans grande conviction. Mais là, j’avoue, c’était plutôt sympathique ! La recette : y aller sans a priori, avec une bande potes et dans l’optique de passer simplement un bon moment, sans prise de tête.



Je précise que je n’ai vu aucun des films de super-héros présents dans ce cross-over réunissant Thor, Iron Man, Hulk, et Captain America entre autres ! Je suis en effet plutôt X-men, Batman et parfois Spiderman. J’ai donc débarqué en néophyte dans le monde Marvel en ayant un peu peur de ne pas resituer les différents personnages. Et là, premier bon point du film : chaque personnage dispose de sa petite présentation permettant d’en cerner l’histoire, ses motivations, ses doutes etc… Bref, le film ne démarre pas comme une explosion d’action mais se donne le luxe de poser des supers-héros quelque peu développés.Un bon point en particulier à Hulk qui est sans doute le plus intéressant. Également un bonus pour Iron Man et son ironie et son second degrés omniprésent. Comment ne pas saluer non plus Scarlett Johansson toujours aussi séduisante ! Enfin, la présence en guest de l'actrice incarnant Robin Scherbatsky dans la série How I met your Mother était sympa aussi !



Concernant le scénario, ne vous attendez pas cependant à des merveilles ! Un méga-méchant veut utiliser une méga-source d’énergie pour faire venir dans notre monde une méga-armée de méga-méchants méga-nombreux ! Notre coalition de super-héros va alors devoir, malgré les difficultés, travailler ensemble pour contrer ce plan méga machiavélique.


Mais l’intérêt est justement là : la coalition des Avengers. Le principe du cross-over est toujours séduisant mais peu facilement faire un plat si mal utilisé. Ici, ce n’est pas le cas. Chaque héros garde son espace d’indépendance, son rôle et surtout sa personnalité. Ce qui est finalement le plus jouissif dans ce film pour l’habitué des Marvel, c’est la confrontation entre les morales opposées de certains personnages. Même en n’étant pas un habitué, j’ai beaucoup apprécié le contraste entre le patriotisme et le sens du devoir de Captain America d’un côté et le côté « je n’en fait qu’à ma tête » de Iron Man. Dommage qu’au final ce soit toujours la bonne morale et vision americano-centrée du monde qui triomphe.


Visuellement, c’est  réussi. Les effets spéciaux sont sympa. Il y a juste le coup des baleines volantes qui est un peu étrange sur la fin mais passons.




En résumé, un bon film de super-héros avec tout ce que ce type de film pré-suppose (scénario attendu, vision américaine à gogo…). Il n’en demeure pas moins qu’il s’agit, dans la catégorie divertissement pur, d’un bon cru. Si vous êtes allergiques à ces blockbusters de super-héros passez votre chemin. Autrement, les amateurs du genre ne pourrons que aimer. Ceux qui, comme moi, sont peu habitués mais n’ont rien contre le genre s’y retrouveront aussi. Bref, une bonne occasion de sortie ciné entre potes.

jeudi 19 avril 2012

[Et Cetera 5] Cinéma : American Pie 4


Parce que de temps en temps ça fait du bien d’aller voir une comédie, juste pour rigoler (et parce qu’on a gagné des places gratuites pour l’avant-première ! Merci NRJ !), je suis allé voir American Pie 4.


 
Date de sortie : 2 mai 2012 (1h 54min)
Réalisé par : Jon Hurwitz, Hayden Schlossberg
Avec : Jason Biggs, Alyson Hannigan, Chris Klein plus
Genre : Comédie

Synopsis (tiré de Allociné) :
 Comme le temps passe…Souvenez-vous de cette année 1999 où quatre lycéens d’une petite ville du Michigan décidèrent d’en finir avec… leur virginité. Quête héroïque, burlesque, inoubliable… Une décennie plus tard, Jim (Jason Biggs) et Michelle (Alyson Hannigan) sont mariés, Kevin (Thomas Ian Nicholson) et Vicky (Tara Reid) sont séparés, Oz (Chris Klein) et Heather (Mena Suvari) se sont éloignés à contrecœur, tandis que Finch (Eddie Kaye Thomas) soupire encore après… l’extravagante mère de Stifler (Jennifer Coolidge). Quant à Stifler (Seann William Scott), rien ne le changera jamais. Amis d’hier, amis de toujours, ces jeunes hommes attendaient depuis longtemps de pouvoir se réunir le temps d’un week-end pour se remémorer leurs exploits d’antan et y puiser de nouvelles inspirations. Que la fête commence !




Elle est bien loin l’époque où, jeune collégien, j’ai ri devant les gags de la tarte au pomme, de la maman de Stiffler et autres. J’étais jeune (bon je suis pas encore vieux hein !) et je me souviens que American Pie 1 est resté un film mémorable ! Les nombreuses suites, je les ai zappées. Sauf American Pie – Marions-les dont je ne garde aucun souvenir mis à part le fait que je l’ai vu !


Qu’allait-il donc en être de ce retour si loin en arrière ? L’humour potache allait-il encore fonctionner ? Et bien la réponse est oui, enfin non, en fait c’est différent ! Je m’explique.


On retrouve toute la bande de départ : fini les épisodes annexes et spin-off avec des personnages sortis de nulle part : on retrouve la bande de héros du premier film (dont l’actrice qui jour Lilly dans How I met your mother) avec Stiffler qui reste bien sûr le plus mémorable. La différence ? Comme nous, ils ont vieilli. Fini les ados qui sortent du lycée : ils sont mariés (ou pas), ont un boulot sympa (ou pas) et ont des enfants (ou pas !). Bref, on sent dès le départ que le ton est donné. On retrouve l’équipe de départ, ce sera un American Pie avec son humour sous la ceinture mais on s’oriente vers un film plus construit, plus « réfléchi » sur le fait de vieillir, de faire le bilan des rêves de fin du lycée comparé à ce qu’on a finalement obtenu. En effet, le film voit tous les protagonistes se réunir à l’occasion d’une fête de retrouvailles des anciens de leur lycée. Certains y vont pour revoir leurs amis, d’autres parce qu’ils espèrent que rien n’aura changé, que ce sera comme avant. Confrontés au temps qui a passé, la bande d’ami devra apprendre à accepter d’avoir vieilli. Une histoire qui est donc




Le scénario m’a donc agréablement surpris (on reste dans une comédie américain, entendons-nous bien mais on nous présente une histoire en phase avec le public du premier épisode qui lui aussi à évolué et peut donc se reconnaître dans ces questions. En cela, c'est une bonne chose !). Le casting est également sympa. On retrouve les têtes connues, on a droit à quelques guest-stars (par exemple, Lilly n’est pas la seule à venir de HIMYM ! Mais je vous laisse la surprise !). On ne leur demande pas de jouer de grands rôles certes, mais là n’est pas la question. Ils sont convaincants en trentenaires qui se cherchent et se posent des questions.




L’humour est quant à lui bien présent. On rit de bon cœur et ça fait du bien. Les blagues « American Pie » sont bien sûr les plus présentes mais on a également droit à quelques références plus discrètes qui feront le plaisir, par exemple, des fans de Terminator. Les allusions au premier épisode sont nombreuses et pour cause puisque le scénario repose sur ces retrouvailles.



Bref, une agréable surprise. Un moment de détente bienvenu en ces périodes de partiels et autres examens. On rit, on ne se prend pas la tête, les personnages sont attachants. Ce n’est pas le film du siècle ni la comédie de la décennie mais entre un Battleship ou autre blockbuster bourré d’action et un American Pie, je vous conseille plutôt cette comédie ! Fini la période des suites réchauffées et lourdes. American Pie 4 revient aux sources tout en évoluant et ça fonctionne.

lundi 2 avril 2012

[Et Cetera 4] Théâtre : Têtes rondes et têtes pointues de Berthold Brecht mis en scène par Christophe Rauck


Nouvel article dans la rubrique "Et cetera ?" (et le reste ?). Après le cinéma, retour à un autre art visuel : le théâtre ! Avec une pièce tout simplement exceptionnelle. Explications dans l'article ! 



© Anne Nordmann


Auteur : Bertolt BRECHT
Metteur en scène : Christophe RAUCK
Dramaturgie : Leslie SIX
Scénographie : Jean-Marc STEHLÉ
Costumes : Coralie SANVOISIN
Masques, coiffures et chapeaux : Judith DUBOIS
Lumière : Olivier OUDIOU
Musique : Arthur BESSON
Collaboration chorégraphique : Claire RICHARD
Son : Thierry GEFFARD
Répétition chant : Jean-François LOMBARD
Assistanat à la scénographie : Catherine RANKL
Comédiens : Myriam AZENCOT, Emeline BAYART, Marc CHOUPPART, Philippe HOTTIER, Jean-Philippe MEYER, Juliette PLUMECOCQ-MECH, Camille SCHNEBELEN , Marc SUSINI, Alain TRÉTOUT








C’est simple, je crois qu’il s’agit de mon coup de cœur théâtral de l’année ! Il me reste encore une pièce dans mon abonnement (Merlin) et j’espère qu’elle sera aussi réussie.


Coup de cœur, donc, puisque j’ai été littéralement transporté pendant les 3h de spectacle qui étaient proposées. Transporté, mais où ? Dans le pays imaginaire de Yahoo, un royaume majoritairement paysan où les Cinq grands Fermiers exploitent les pauvres travailleurs de la terre en prélevant des impôts excessivement élevés. La colère gronde parmi la population, le mouvement paysan révolutionnaire appelé « la Faucille » prend de l’ampleur et attire de plus en plus de mécontents. Le gouvernement, qui commence à craindre pour sa sécurité, décide alors de donner le pouvoir à un certain Iberin avec pour mission de diviser le peuple afin de le détourner des enjeux et luttes économiques. Son outil : une idéologie raciale distinguant les hommes à la tête ronde (les Tchouks, considérés comme les « vrais » habitants du pays) et ceux à la tête pointue (les Tchichs, jugés inférieurs, soi-disant venus de l’extérieur et à l’origine de tous les problèmes). Commence alors une purge où se mêleront les destins de différents personnages.


© Anne Nordmann
La pièce parle donc d’un sujet grave. Et pour cause, son auteur, Brecht, l’a écrite lors de la montée du nazisme dans son pays natal. Derrière le démagogue Iberin on devine aisément un Hitler en puissance. Pourtant, le parti est pris de présenter cette situation comme une énorme farce, un spectacle de marionnettes (les acteurs portaient des masques uniformes les faisant ressembler tous à des pantins de bois selon moi). Pourquoi ? Tout simplement parce que le but tel que je le perçois est ici de nous montrer que la population est manipulée par les puissants. L’idéologie n’est qu’une mascarade qu’on sert au peuple pour en réalité couver les véritables tensions et les véritables problèmes que sont les inégalités socio-économiques. Brecht le dit lui-même au début de la pièce : un personnage monte seul sur scène et explique comment l’auteur a conçu sa pièce et que son intention est de montrer que, en tout lieu et en tout temps, c’est le pauvre qui s’oppose au riche. Vous l’avez compris, Brecht était imprégné par l’idée de la lutte des classes comme facteur structurant de la société.


La mise en scène se veut donc divertissante et joyeuse malgré la gravité du sujet. Les personnages sont drôles et caricaturaux (le vieux paysan mal dégrossi, la fille de la campagne devenue prostituée, la tenancière de la maison close, la fille noble voulant entrer au couvent etc). On danse et on chante sur scène, alternant ainsi des morceaux de théâtre classique et un aspect spectacle total. La musique et les chansons étaient d’ailleurs très agréables.


Concernant les aspects plus traditionnels du théâtre, j’ai trouvé les décors et les costumes très réussis. La scène imitait une ville quelconque (en l’occurrence la capitale de Yahoo) avec des panneau de carton aux formes de maisons pouvant glisser sur la scène et en changer la structure. Les costumes étaient quant à eux d’une vague inspiration Entre-deux-guerres offrant ainsi une certaine réalité à l’histoire.


© Anne Nordmann
Le jeu des acteurs était convaincant et malgré le côté caricatural volontaire, on ne pouvait pas ne pas adhérer à l’histoire et la prendre au sérieux. J’ai tout particulièrement apprécié les jeux des deux femmes au cœur de l’histoire : la fille du paysan venue vivre en ville en se prostituant et la sœur d’un des Cinq Grands Fermiers désirant, elle, au contraire, entrer au couvent. Ces deux personnages, radicalement opposés portent la pièce aussi bien par leur place dans l’intrigue que par leur interprétation. Mention spéciale aussi à l’acteur interprétant à la fois le ministre du gouvernement et l’avocat lors des procès.




J’ai donc été totalement charmé par cette pièce croisant critique des idéologies racistes, questionnement de la lutte des classes, danse, chant et humour. Je ne peux que vous conseiller d’aller la voir (même si je le sais, c’est bien plus difficile dans le cas d’une pièce de théâtre que pour un film de cinéma). Mais, ne sait-on jamais, j’ai réussi à trouver des dates de la tournée de la compagnie ayant joué à Strasbourg et cela ne me coûte rien de vous les donner !


Prochaines représentations en France :
4 avril 2012 Scène Nationale de Macon
2 et 3 mai 2012 Théâtre de Cornouailles - Scène Nationale de Quimper

mardi 27 mars 2012

[Et Cetera 3] Cinéma : La dame en noir



Un film de James Watkins avec Daniel Radcliffe


Synopsis :
Arthur Kipps, jeune notaire à Londres, est obligé de se rendre dans le petit village perdu de Crythin Gifford pour régler la succession d’une cliente récemment décédée. Dans l’impressionnant manoir de la défunte, il ne va pas tarder à découvrir d’étranges signes qui semblent renvoyer à de très sombres secrets. Face au passé enfoui des villageois, face à la mystérieuse femme en noir qui hante les lieux et s’approche chaque jour davantage, Arthur va basculer dans le plus épouvantable des cauchemars…







Premier film de Daniel Radcliffe après Harry Potter, l’acteur n’avait pas le droit à l’erreur si il voulait réussir à se libérer de l’image du sorcier à lunette. Qu’en est-il advenu ?

Le film n’est pas mauvais, mais ce n’est pas non plus un bon film. Je m’explique. Il s’agit d’un film fantastique – horreur (pas de scène gore ou quoique ce soit, juste des fantômes) et donc d’un genre qui tombe facilement dans le film de série B. C’est un peu ce qui arrive ici selon moi.

Les décors sont vraiment réussis, l’atmosphère générale est bien rendue (j’ai beaucoup aimé l’utilisation des poupées et des automates pour mettre mal à l’aise) mais le tout est gâché par de trop nombreux clichés du genre : l’ombre derrière la fenêtre, le reflet du fantôme dans le miroir, l’œil de l’autre côté de la porte quand on regarde par l’interstice, l’oiseau qui s’envole et nous fait sursauter dans le grenier…. Bref, vous avez compris. Pour preuve, si les gens sursautent, ces passages clichés font rire ! Et par conséquent cela casse l’ambiance pesante du film. Selon moi, le réalisateur aurait plutôt du user de la suggestion et laisser l’imagination du spectateur faire son travail au lieu de vouloir tout montrer et trop effrayer.


Le scénario n’est pas révolutionnaire. Je dirai même que c’est assez convenu et qu’on peut regretter l’absence de mystère (la solution de la malédiction nous est trop vite donnée). Seul point positif : la fin qui m’a agréablement surpris (même si cela aurait été encore mieux avec quelques minutes de moins, pour finir sur une fin ouverte).

Et Radcliffe alors ? Honnêtement, je n’ai jamais trouvé qu’il était une Harry sensationnel : il ne m’a jamais horripilé comme c’est le cas pour certains mais il ne m’a pas non plus convaincu par son jeu d’acteur. Dans ce film, c’est pareil : rien contre lui mais on sort pas en se disant : qu’est-ce qu’il joue bien. Pour sa défense, le film n’offre pas non plus pléthores de situations où se présentent des possibilités de jeu varié.

Bilan : ça se regarde, c’est sympa mais franchement pas le film du siècle. Il finira sans doute dans la catégorie des films fantastiques de seconde zone qui ne marqueront pas le genre.

samedi 24 mars 2012

[Et Cetera 2] Cinéma : Hunger Games de Gary Ross


 Adaption du roman éponyme (dont la chronique est disponible ici), le film Hunger Games prend le pari de contenter les millions de fans de la trilogie écrite par Suzanne Collins. Moi-même grand admirateur de cette saga, et en particulier de son premier volet, qu’en ai-je pensé après visionnage ? Verdict dans l’article qui suit !


 
Fiche technique
Réalisateur : Gary Ross
Scénariste : Gary Ross, Suzanne Collins et Billy Ray
Acteurs principaux : Jennifer Lawrence ; Josh Hutcherson ; Liam Hemsworth

Synopsis
Une Amérique dévastée où un gouvernement totalitaire impose la terreur à une population parquée dans douze district. L’instrument de son pouvoir : les Hunger Games, des jeux annuels au cours desquels sont amenés à s’affronter jusqu’à la mort deux enfants de chaque district en vue de gagner de la nourriture pour leur communauté. Ces affrontements font l’objet d’une émission de réalité qui fait tout autant le bonheur des castes privilégiées qu’ils maintiennent la masse dans la peur. Jusqu’au jour où une des candidates, bien malgré elle alors qu’elle tente de survivre à l’arène, devient une flamme d’espoir. Son nom : Katniss Everdeen.






Cette adaptation est une réussite ! Alors, pour éviter de gâcher mon éloge en finissant sur les points négatifs (ce qui vous laisserait une mauvaise impression), débarrassons nous tout de suite des quelques critiques.


Oui, bien sûr, il manque des choses. C’était inévitable, on en a maintenant l’habitude avec les coupes dont ont souffert les Harry Potter, Seigneur des Anneaux ou autres sagas qui sont passées de la page à l’écran. Pourtant, Hunger Games souffre beaucoup moins de ces choix scénaristiques (on le verra plus loin, le film prend même le temps d’étoffer l’univers !). Non, le défaut n’est donc pas le manque de scènes mais plutôt l’absence d’approfondissement de certaines situations ou le traitement trop rapide de certains points. Je pense ici en particulier à la relation entre Katniss / Gale / Peeta : où est passé la complexité du jeu entre les sentiments hésitants et le soucis de faire sensation à l’écran, de vendre de la téléréalité ? Sans cet aspect de la situation, la scène de la grotte apparaît rapidement comme niaise pour ceux qui n’ont pas lu le livre (en témoignent les rires dans la salle). De même, sans révéler la fin de l’histoire, les enjeux ouverts ne sont pas assez mis en perspective selon moi. Voilà, j’en ai fini avec les critiques !


 
Passons maintenant à ce qui fait plaisir : les qualités ! On peut commencer par rebondir sur les critiques faites au scénario. Certes, certains passages sont traités rapidement. Mais à côté de cela, le film nous offre de nombreux ajouts et éléments inédits qui viennent donner plus d’épaisseur au fonctionnement des Jeux. Pour ne pas gâcher la surprise à ceux qui n’auraient pas encore vu le film, je me contenterai de dire que j’ai trouvé que les scènes concernant le juge Seneca constituent une belle trouvaille.




Le casting est quant à lui une agréable surprise. Je suis radicalement tombé sous le charme de Katniss, jouée par la ravissante Jennifer Lawrence. J’ai également trouvé Josh Hutcherson très juste dans son rôle de Peeta. Effie est également très réussie. Le seul finalement qui me laisse un peu septique, c’est Gale (trop âgé à mes yeux et, faute à une séance en VF malgré moi, ayant la voix d’Anakin Skywalker !). Haymitch est peut-être un peu trop propre sur lui. 


Le film offre également de belles scènes et une mise en scène diversifiée. On passe d’un registre documentaire dans les districts à une caméra à l’épaule, brutale, dans l’arène et on se retrouve dans une sorte de film hallucinant sous l’effet du poison des guêpes.



L’atmosphère globale du film est également bien rendue. On sent la tension omniprésente grâce au pari risqué de faire tirer sur la longueur certaines scènes (par exemple le compte à rebours de l’entrée dans l’arène). La bande originale est relativement discrète et sans morceau d’anthologie (la musique de Rue est même une relative déception). Cependant, les choix sonores (et l’absence complète de musique par moment) renforce la pesanteur de certaines scènes.



Globalement, donc, vous l’avez compris, un très bon ressenti pour cette adaptation dont le point fort est d’avoir su rester fidèle au roman tout en apportant des ajouts justifiés et pertinents. Maintenant, il ne reste plus qu’à espérer que le succès au box-office soit au rendez-vous afin que les volets suivants soient adaptés ! Puisse le sort nous être favorable (ou May the odds be ever in your favor pour les puristes de la VO !)



lundi 19 mars 2012

[Et Cetera 1] Théâtre : Nunzio

Pour inaugurer la rubrique Et cetera (et les autres choses ; voir onglet en haut de la page), j’ai choisi de vous parler d’une pièce de théâtre que j’ai vue ce week-end. Il s’agit d’une courte œuvre italienne jouée au TNS (théâtre national de Strasbourg) et intitulée Nunzio.Je n'aurai pas la prétention de proposer une interprétation de la mise en scène ou de ce genre de choses. J'aime jouer à ce jeu de lecture des codes cachés avec mes amis après les représentations mais, en l’occurrence, cette pièce ne nous a pas spécialement inspirés.

L’intrigue est simple mais pose en même temps de nombreuses questions. Un homme seul, dans sa cuisine. Il tousse, beaucoup. Il a l’air malade. Il s’agit de Nunzio. Soudain, on frappe à la porte. Nunzio accueille alors un homme qui se révèle être son ami : Pipo.

Pipo et Nunzio en train de trinquer








Débute alors une heure de face à face où se dessine la relation ambiguë qui unit ces deux hommes. Nunzio apparaît comme un homme simple d’esprit et fermé sur lui-même à la différence de Pipo qui, bien que souvent en voyage, semble être celui qui prend soin de Nunzio. Les deux hommes rient, les deux hommes se disputent. On en apprend plus sur eux. Puis vient la nouvelle : Nunzio est malade, mais il ne veut pas aller à l’hôpital. Et puis encore une autre nouvelle: Pipo doit partir au Brésil, très rapidement. Il vient de recevoir une enveloppe pleine d’argent et Nunzio ne doit surtout pas dire que Pipo est passé ici. La pièce s’achève comme elle a commencé : Nunzio est seul, il tousse.

Pièce atypique par bien des aspects, je l’ai bien appréciée mais elle ne fait pas partie de mes coups de cœur de cette saison. Première originalité : les acteurs jouaient dans leur langue maternelle, l’Italien, qui plus est, un Italien de Sicile. J’aime beaucoup cette langue bien que je n’en ai que quelques notions. Le jeu des acteurs était quant à lui très bon. Et j’ai donc savouré cette heure à écouter ces paroles chantantes. Deuxième originalité : son intrigue qui, on l’a vu, n’est pas des plus développées. On nous laisse dans le mystère, à nous de deviner ce qu’est Pipo (un tueur à gage, un trafiquant ? C’est du moins ce que suggère le petit livret distribué par le théâtre). A chacun de se faire sa propre idée (ce qui en soit est une chose que j'aime bien !).

En revanche, pas mon coup de cœur, car, il faut l’avouer, lire des sur-titres pendant une pièce n’est pas la meilleur solution pour apprécier pleinement une œuvre. Déception également, de la courte durée de la pièce (1h).

Et pour terminer, un pièce étant le travail d’une équipe, voici les crédits de Nunzio :
Auteur : Spiro SCIMONE.
Metteur en scène : Carlo CECCHI.
Traduction française : Jean-Paul MANGANARO.
Comédiens : Spiro SCIMONE, Francesco SFRAMELI.
Production : Compagnia Scimone Sframeli Ente Autonomo Regionale/Teatro di Messina, Teatro Stabile di Firenze, Istituto Dramma Italiano, Taormina Arte.

Crédit photographique : Stéphane Trapier (tiré de http://blogs.rue89.com)

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