Quatrième de couverture
Je m’appelle Avril, j’ai dix-sept ans et la vie d’une
adolescente normale. J’ai un petit ami qui s’appelle Mickaël et ma meilleure
amie Aline est en Terminale avec moi. Chose qui pourrait paraître étrange, j’ai
un animal de compagnie qui s’appelle Lux, c’est une luciole. Le jour où je
découvre un monstre sous mon lit, je me précipite chez Mickaël mais y découvre
un autre garçon du nom de Snow qui me vole un baiser. Qui est-il ? Et comment peut-il
savoir tant de choses sur moi et mon amitié particulière avec Lux ?
Lien vers le blog de l'auteur, suivez Lux : La guerre des éléments
Ma rencontre avec le livre :
C’est à la blogosphère que je dois d’avoir rencontré ce
roman ! En effet, j’ai d’abord croisé Perrine sur différents blogs /
forums avant de découvrir qu’elle était elle-même auteur. Intrigué, j’ai jeté
un œil à son travail et aux échos qui en résultaient. Le tout laissant présager
une bonne surprise, j’ai directement contacté Perrine afin de lui commander un
exemplaire du roman. Quelques jours plus tard, je recevais mon livre dédicacé
de la main de son auteur ! La lecture pouvait commencer !
Ma lecture du livre :
Avant de commander le livre, j’avais un peu fait le tour des
avis disponibles sur la toile. Globalement très positifs, je n’ai pas hésité
longtemps. Cependant, j’avais tout de même, il faut bien l’avouer, quelques
craintes en raison du caractère auto-édité du roman. Et bien, je peux vous dire
d’emblée que je me trompais ! Le roman de Perrine, malgré quelques tous
petits détails, s’avère comme je l’espérais une lecture des plus
agréables !
L’intrigue, simple mais efficace, semble au premier abord
peu originale: une lutte sans merci entre les éléments naturels, une lycéenne et ses amis emportés par le
conflit, une histoire d’amour et un parcours initiatique pour la jeune héroïne.
Pourtant, l’auteur nous propose une approche qui tranche d’avec les quêtes
périlleuses alliant globe-trotteur et aventures rocambolesques. En effet, la
quête et les péripéties traversées par Avril, l’héroïne, prennent place dans
« sa vie de tous les jours », si tant est qu’on puisse considérer sa
vie comme banale ! Bien sûr, les enjeux de l’histoire n’en sont pas pour
autant moins importants que dans une autre histoire de fantasy (lutte des
ténèbres contre la lumière) et c’est donc une approche très originale de
présenter ce combat dans le microcosme de la ville de Reims.
Par conséquent, les personnages ne sont pas excessivement
nombreux : tous gravitent plus ou moins loin dans les sphères de
connaissances traditionnelles d’Avril. Amis du lycée, proviseur, parents, ils
sont tous tirés de la vie quotidienne de l’héroïne, renforçant à nouveau cet
ancrage de l’histoire dans un quotidien réaliste qui fait selon moi toute
l’originalité du roman. On peut regretter en revanche que tous les personnages
ne soient pas équitablement exploités.
Le personnage de Snow m’a agréablement surpris et constitue
pour moi le meilleur personnage du roman. Horripilant au début, il devient
rapidement très attachant (à l’image de son homonyme de Final Fantasy XIII qui
lui a servi d’inspiration si je ne m’abuse !). Avril fait partie, en
revanche, des personnages qui m’ont un peu déçu en raison d’une évolution un
peu moins convaincante, car traitée trop rapidement. Cela est peut-être lié au
fait que je suis un garçon (on y reviendra plus loin ; pas au fait que je
suis un garçon mais au personnage d’Avril !). Enfin, certains personnages
font un peu figure d’apparat, ce qui est dommage. Le personnage de Mathieu
disparaît ainsi rapidement de l’intrigue sans avoir été réellement approfondi
selon moi.
Ces quelques manques au niveau des personnages ne nuisent
cependant pas au développement de l’intrigue. Celle-ci, on l’a dit, est simple
mais efficace. On est pris par l’histoire, le rythme est soutenu et le roman ne
connaît aucun temps mort ! C’est parfait, on a pas le temps de s’ennuyer
mais du coup, on regrette parfois que certains passages passent si vite :
la formation d’Avril, ses missions, la façon dont elle gère intérieurement ce
qui lui arrive. Qu’on ne se trompe pas : cet aspect est certes une
critique mais aussi et surtout un éloge ! Si on en veut plus, c’est donc
bien que ce qu’on a nous plaît et est de bonne qualité !
Le style est globalement agréable. Perrine Rousselot ne
s’embête pas avec des tournures compliquées mais ne tombe pas non plus dans une
écriture enfantine. Elle adopte un juste milieu.
Cela me conduit à poser la question du public visé, en terme
d’âge mais aussi en terme de fille/garçon. Pas tout à fait un roman jeunesse,
mais pas non plus tout à fait un roman adulte, je dirai que le roman s’adresse
plutôt à un public en fin d’adolescence (à partir de 14-15 ans, j’ai un peu de
mal à me faire une idée) en raison de certains aspects de la découverte et de
l’apprentissage d’Avril, en particulier en ce qui concerne sa vie amoureuse. Je
ne suis pas pour une littérature prude, non, pas du tout. Mais simplement, le
parti pris de l’auteur de développer certains aspects et de leur donner une
place cruciale dans sa mythologie des éléments tranchent ici un peu avec une
ligne éditoriale qui permettrait d’élargir la lecture du roman à un public plus
jeune. A l’opposé, ces aspects « apprentissage » peuvent rebuter un
peu les lecteurs plus âgés et paraître un peu dépassés. Il s’agit là selon moi
du seul choix qui nuit un peu au roman au sens où il l’empêche de trouver une
position claire. Mais, l’avantage, c’est qu’au moins nous avons là une approche
originale. Il est également possible que cet aspect m’ait légèrement dérangé à
cause du fait que je suis un garçon et que les problèmes d’Avril (uniquement
sur ce plan là) ne m’intéressaient pas vraiment.
Mais rassurez-vous ! Les questions amoureuses ne sont
vraiment présentes que dans le premier tiers du roman. Cette ficelle de
l’intrigue se résout assez vite et on passe rapidement à une histoire bien plus
propice à intéresser tous les types de lecteurs ! Perrine réussit ainsi à
réconcilier tout le monde dans la majorité du roman, ça fonctionne, on veut
savoir la suite et c’est ça l’essentiel !
En résumé, La guerre des éléments nous propose donc une
histoire originale par son approche et prenante. Si quelques détails viennent
parfois nous déranger, on en tient pas rigueur à l’auteur qui propose pour son
premier roman quelque chose de tout à fait convaincant et intéressant ! On
sent que Perrine est sur la bonne voie, que les idées et la plume sont là. Il
reste simplement à définir peut-être plus clairement l’identité des romans, non
pas en rentrant dans le moule d’un genre mais bien au contraire en approfondissant
les originalités qu’on sent en germe ici et en les posant en cadre d’un genre
assumé propre à son auteur.
7,5 / 10
Merci Lego pour cet avis qui ne peut que me faire extrêmement plaisir, étant donné, il faut bien le dire, que j'ai bien écrit pour les filles au départ ^^ ! Je suis d'accord pour dire que je ne sais pas bien situer l'âge de mes lecteurs potentiels mais le bureau de protection des mineurs (consultation obligatoire normalement pour les publications à destination de la jeunesse même si très peu d'auto-édités le savent) a avalisé pour un public à partir de 13 ans.
RépondreSupprimerPetite correction pour ton libellé Mathieu avec un seul "t", c'est Perrine avec deux "r" et un seul "n" !
RépondreSupprimerDésolé pour la faute ^^ Surtout que je l'ai mis juste dans le reste... Je devais être fatigué au moment où j'ai mis les libellés.
RépondreSupprimerDe rien pour la chronique. J'espère que je n'ai pas été trop dur sur certains points^^.
Pour le public des lecteurs, comme dit, c'est le seul aspect où on sent qu'il y a un peu d'indécision. Non pas qu'il faille se forger un lectorat unique (sauf bien sûr si ton but c'est de te spécialiser dans un genre / public précis) mais plutôt qu'il faut travailler en quelque sorte "l'universalité" de ton approche, sans nier pour autant ton originalité.
J'ai beaucoup envie de lire ce livre ... il m'intrigue ... ;)
RépondreSupprimerTu devrais tenter ! C'est un livre qui forcément pour un premier roman est perfectible mais qui à pour lui de proposer quelque chose d'original et d'un peu déroutant dans le public qu'il vise.
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