Voici enfin la chronique du Mauve Empire, roman de
science-fiction vampirique qui a été l’objet de mon premier partenariat avec
les Éditions du Petit Caveau. Je remercie encore une fois toute leur équipe
pour m’avoir permis de découvrir, au format e-book ce roman très original !
Éditions du Petit Caveau
Lu au format e-book.
Quatrième de couverture
Séverin Desjaunes mène une vie effrénée. Jeune ingénieur de
la firme Fun Technologies, il se rend dès la nuit tombée dans l’hôpital où il
exerce son talent de magnétiseur, à la demande d’un ami – le docteur
Pravédine.Pourtant, le don surnaturel dont bénéficie Séverin ne semble pas
suffisant pour venir en aide à la seule personne qu’il souhaite vraiment guérir
: sa femme, Arline, qui souffre d’une variante super-résistante de la
tuberculose. Afin d’essayer de sauver son épouse, le jeune homme doit remonter
jusqu’à l’origine de son pouvoir.
Commence alors un voyage dans un monde où rien ne semble
être ce qu’il paraît, où les médecins sont des tueurs, où les vampires sauvent
la vie, et où la mort n’est qu’un passage.
Finalement, c’est au sein de ce chaos, quand les notions
d’opposition et de complémentarité s’effondrent, qu’une vie et une humanité
nouvelles prendront forme.
Nous tenons là un roman original : allier vampirisme et
science-fiction, il fallait oser et V.K. Valev l’a fait ! L’auteur nous propose
en effet de découvrir une société légèrement futuriste dans laquelle évolue
Séverin, un jeune magnétiseur, qui use de ses dons pour soigner les cas
désespérés que lui présente son ami le docteur Pravédine.
L’univers et surtout l’atmosphère du roman : c’est là qu’on
touche au point fort du Mauve Empire. La première partie du livre, bien que ne
présentant que peu d’action, est celle que j’ai préférée. On gravite dans une
sorte de microcosme entre le monde hospitalier, l’entreprise de haute
technologie où travaille le héros et son appartement. Cet univers clos dérange,
les personnages interrogent. On ne parvient pas à cerner les motivations des
différents acteurs en présence et même Séverin, le personnage principal, nous
échappe. On sait qu’il va être question de vampire, mais même nous, lecteur, ne
parvenons pas à savoir où et quand ! Où sont-ils donc, comment vont-il
intervenir dans cette histoire ?
Puis, survient la seconde partie du roman. Le ton change :
on quitte cet atmosphère si particulière pour plonger dans une histoire de
vampire plus classique. Certains se réjouiront d’enfin retrouver leurs
créatures aux longues dents préférées. Personnellement, j’ai été déçu par cette
partie du roman. L’univers présenté pendant les 100 premières pages laissait
présager quelque chose de très novateur mais finalement, on ne sort (presque)
pas du schéma traditionnel en ce qui concerne le monde vampirique : un maître,
des sociétés secrètes, un QG…. Bref, légère déception de ce côté là, d’autant
plus que les quelques originalités au sujet des vampires m’ont paru trop peu
mise en avant, en particulier dans l’approche biologique du phénomène.
Heureusement, la conclusion du roman est à la hauteur de la
première partie. On retrouve l’originalité due à la science-fiction et, enfin,
les univers vampire et technologie se rencontrent. Le tout est malheureusement
traité trop rapidement, sans expliciter assez clairement les enjeux ainsi
ouverts (peut-être en raison d’une suite en germe dans l’esprit de l’auteur ?).
Quoiqu’il en soit, j’ai vraiment apprécié l’ambivalence de l’épilogue. Sans
avoir recours à la petite note concluant le roman (qui d’après moi donne un peu
l’impression au lecteur de ne pas être pris au sérieux) j’ai senti ce léger
malaise qui donne sa saveur au roman. Dommage que l’auteur ressente le besoin
de sortir les panneaux de signalisation pour montrer le chemin au lecteur… Cela
gâche un peu la subtilité de ces dernières lignes mais il est vrai que, sans
cette indication, je n’aurai sans doute pas perçu la totalité des indices
laissés par l’auteur dans son épilogue.
Pour récapituler, Le Mauve Empire est un roman original. Une
lecture agréable qui n’atteint cependant pas la coup de cœur, sûrement à cause
du support de lecture (ce sera, je pense, ma seule expérience d’e-book lu sur
l’ordinateur). Les amateurs de littérature vampirique aimeront pour
l’originalité de l’ensemble tandis que les autres pourront être intrigués par
ce curieux mélange qui aurait cependant pu être poussé un peu plus loin selon
moi. Un auteur à suivre !
"(qui d’après moi donne un peu l’impression au lecteur de ne pas être pris au sérieux)"
RépondreSupprimerPour la note, je crois qu'elle est effectivement dans la version papier et je ne la trouvais pas utile non plus. par contre, j'ai choisi de la laisser dans l'ebook en voyant que, selon la liseuse, il était difficile de voir le jeu du texte qui consiste à sauter une ligne sur deux (question de mise en page, certaines lignes se retrouvent deux, voire trois lignes ou plus selon la configuration de la liseuse) :) Merci pour ton avis.
Merci pour ton commentaire Roshieru.
RépondreSupprimerOk, je comprend mieux la présence de la note du coup ! Je n'avais pas pris en compte le fait que les liseuses peuvent changer la configuration du texte.