mardi 1 mai 2012

Le Mauve Empire de V.K. Valev

Voici enfin la chronique du Mauve Empire, roman de science-fiction vampirique qui a été l’objet de mon premier partenariat avec les Éditions du Petit Caveau. Je remercie encore une fois toute leur équipe pour m’avoir permis de découvrir, au format e-book ce roman très original !




Éditions du Petit Caveau
Lu au format e-book.

Quatrième de couverture
Séverin Desjaunes mène une vie effrénée. Jeune ingénieur de la firme Fun Technologies, il se rend dès la nuit tombée dans l’hôpital où il exerce son talent de magnétiseur, à la demande d’un ami – le docteur Pravédine.Pourtant, le don surnaturel dont bénéficie Séverin ne semble pas suffisant pour venir en aide à la seule personne qu’il souhaite vraiment guérir : sa femme, Arline, qui souffre d’une variante super-résistante de la tuberculose. Afin d’essayer de sauver son épouse, le jeune homme doit remonter jusqu’à l’origine de son pouvoir.
Commence alors un voyage dans un monde où rien ne semble être ce qu’il paraît, où les médecins sont des tueurs, où les vampires sauvent la vie, et où la mort n’est qu’un passage.
Finalement, c’est au sein de ce chaos, quand les notions d’opposition et de complémentarité s’effondrent, qu’une vie et une humanité nouvelles prendront forme.




Nous tenons là un roman original : allier vampirisme et science-fiction, il fallait oser et V.K. Valev l’a fait ! L’auteur nous propose en effet de découvrir une société légèrement futuriste dans laquelle évolue Séverin, un jeune magnétiseur, qui use de ses dons pour soigner les cas désespérés que lui présente son ami le docteur Pravédine.


L’univers et surtout l’atmosphère du roman : c’est là qu’on touche au point fort du Mauve Empire. La première partie du livre, bien que ne présentant que peu d’action, est celle que j’ai préférée. On gravite dans une sorte de microcosme entre le monde hospitalier, l’entreprise de haute technologie où travaille le héros et son appartement. Cet univers clos dérange, les personnages interrogent. On ne parvient pas à cerner les motivations des différents acteurs en présence et même Séverin, le personnage principal, nous échappe. On sait qu’il va être question de vampire, mais même nous, lecteur, ne parvenons pas à savoir où et quand ! Où sont-ils donc, comment vont-il intervenir dans cette histoire ?


Puis, survient la seconde partie du roman. Le ton change : on quitte cet atmosphère si particulière pour plonger dans une histoire de vampire plus classique. Certains se réjouiront d’enfin retrouver leurs créatures aux longues dents préférées. Personnellement, j’ai été déçu par cette partie du roman. L’univers présenté pendant les 100 premières pages laissait présager quelque chose de très novateur mais finalement, on ne sort (presque) pas du schéma traditionnel en ce qui concerne le monde vampirique : un maître, des sociétés secrètes, un QG…. Bref, légère déception de ce côté là, d’autant plus que les quelques originalités au sujet des vampires m’ont paru trop peu mise en avant, en particulier dans l’approche biologique du phénomène.


Heureusement, la conclusion du roman est à la hauteur de la première partie. On retrouve l’originalité due à la science-fiction et, enfin, les univers vampire et technologie se rencontrent. Le tout est malheureusement traité trop rapidement, sans expliciter assez clairement les enjeux ainsi ouverts (peut-être en raison d’une suite en germe dans l’esprit de l’auteur ?). Quoiqu’il en soit, j’ai vraiment apprécié l’ambivalence de l’épilogue. Sans avoir recours à la petite note concluant le roman (qui d’après moi donne un peu l’impression au lecteur de ne pas être pris au sérieux) j’ai senti ce léger malaise qui donne sa saveur au roman. Dommage que l’auteur ressente le besoin de sortir les panneaux de signalisation pour montrer le chemin au lecteur… Cela gâche un peu la subtilité de ces dernières lignes mais il est vrai que, sans cette indication, je n’aurai sans doute pas perçu la totalité des indices laissés par l’auteur dans son épilogue.



Pour récapituler, Le Mauve Empire est un roman original. Une lecture agréable qui n’atteint cependant pas la coup de cœur, sûrement à cause du support de lecture (ce sera, je pense, ma seule expérience d’e-book lu sur l’ordinateur). Les amateurs de littérature vampirique aimeront pour l’originalité de l’ensemble tandis que les autres pourront être intrigués par ce curieux mélange qui aurait cependant pu être poussé un peu plus loin selon moi. Un auteur à suivre !

7 /10

CITRIQ


Encore merci aux Éditions du Petit Caveau de m'avoir offert l'opportunité de découvrir ce roman dans le cadre de l'opération Croc'ebook.

2 commentaires:

  1. "(qui d’après moi donne un peu l’impression au lecteur de ne pas être pris au sérieux)"

    Pour la note, je crois qu'elle est effectivement dans la version papier et je ne la trouvais pas utile non plus. par contre, j'ai choisi de la laisser dans l'ebook en voyant que, selon la liseuse, il était difficile de voir le jeu du texte qui consiste à sauter une ligne sur deux (question de mise en page, certaines lignes se retrouvent deux, voire trois lignes ou plus selon la configuration de la liseuse) :) Merci pour ton avis.

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  2. Merci pour ton commentaire Roshieru.

    Ok, je comprend mieux la présence de la note du coup ! Je n'avais pas pris en compte le fait que les liseuses peuvent changer la configuration du texte.

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