Nouvelle chronique, nouvelle série, du moins pour les
lecteurs du blog. En effet, j’ai commencé cette série avant la création du blog
et je n’ai pas eu l’occasion d’y poster mes impressions sur les deux premiers
volets de cette saga écrite par Robin Hobb.
Par conséquent, cette chronique prendra une forme un peu
particulière (et un longueur peut-être excessive) puisqu’il va me falloir vous
présenter par la même occasion le cycle dont est extrait l’ouvrage : l’Assassin
Royal.
Quatrième de couverture
Ravagé, pillé, le royaume des Six-Duchés plie sous le joug de
l'envahisseur. Les navires de guerre ne parviennent plus à tenir les
pirates rouges en respect. Dans le pays, les dissensions éclatent entre
les duchés côtiers, qui doivent supporter les incessantes attaques de
l'ennemi, et les duchés intérieurs qui se désintéressent de leur sort.
La cour elle-même, où le vieux souverain est manipulé par Royal, n'est
plus qu'un théâtre d'intrigues où règnent en maîtres le soupçon, la
traîtrise et le mensonge. Aussi le prince Vérité décide-t-il
d'entreprendre une quête insensée : aller trouver les anciens, par-delà
les montagnes, pour leur rappeler leur serment de venir en aide au
royaume dans ses heures les plus sombres...
Ma rencontre avec la saga / le livre :
Amateur de fantasy, j’avais bien sûr entendu parler de la
fameuse Robin Hobb qui connaît une énorme succès depuis quelques années.
Pourtant, je ne m’étais jamais réellement lancé dans l’aventure représentée par
ses romans. Pour cause : j’avais un peu peur du (trop) grand nombre de
tomes.
En effet, si l’on suit les éditions françaises, on se trouve
face à un univers se développant sur plusieurs cycles comptant eux-mêmes
plusieurs tomes. Mais en me penchant sur la question, j’ai réalisé que, si je
m’en tenait à l’ordre et au découpage des éditions originales, la situation
semblait moins « effrayante ».
Effectivement, le cycle de l’Assassin royal, publié en France en
13 tomes (oui, rien que ça), est en réalité une double trilogie :
-
la trilogie intitulée « The Farseer Trilogy » (publiée en
6 tomes en France)
-
la trilogie « The Tawny Man Trilogy » (publiée en 7 tomes en
France)
Ensuite, la série des aventuriers de la mer, comptant 9
tomes dans sa version française, est en réalité une trilogie
« annexe » s’insérant ENTRE les deux trilogies de l’Assassin royal
(par annexe, comprendre : se déroulant dans le même univers que l’assassin
royal, chronologiquement entre ces deux trilogies précédentes, mais pouvant se lire
indépendamment).
Enfin, en dernière date, on trouve le cycle du Royaume des
Anciens, encore en cours de publication, qui reprend la trame des aventuriers
de la mer mais se situe après la seconde trilogie de l’Assassin royal.
Bref, vous voyez, c’est compliqué, ça fait beaucoup de livre
et ça m’a un temps dissuadé malgré un très bon ami m’affirmant qu’il s’agissait
là (en parlant spécifiquement de l’Assassin royal) de ses livres favoris après
le Seigneur des Anneaux. Je m'étais donc fixé, pour commencer, de lire la première trilogie de l'Assassin royal selon le découpage original mais sans jamais m'y mettre.
Puis, par un beau jour de mai 2011, j’ai rencontré Robin Hobb
en personne lors d’une séance discussion-dédicace à la Fnac. L’entendre parler
de son univers et écouter la lecture de quelques extraits de son œuvre m’ont
convaincu : j’ai acheté le premier tome (que j’ai fait dédicacer bien
sûr !) et je suis parti à la découverte des Six-Duchés.
Ma lecture du livre :
Commençons
par un bref rappel de l’intrigue : le lecteur suit, grâce à une narration
à la première personne, la vie de Fitz, jeune bâtard du Prince Chevalerie.
Recueilli au château malgré sa naissance illégitime, il grandit sans père ni
mère, mais sous la protection du maître d’écurie et du roi qui décide de former
l’enfant afin d’en faire son assassin personnel. Les premier
tome se concentre ainsi sur l’enfance de notre héros, avec en toile de fond, les
prémices de la menace représentée par les Pirates rouges qui attaquent et
« zombifient » (pour simplifier) leurs victimes.
L’histoire
prend son temps pour se mettre en place, l’auteur préférant souvent installer
une atmosphère, poser un décor et surtout développer ses personnages plutôt que
d’enchaîner les péripéties et retournements de situation. Si bien que, je dois
l’avouer, j’ai eu du mal à rentrer dans l’aventure. J’ai commencé le tome 1
avec entrain, puis rapidement, bien que lisant avec plaisir, je n’ai pas
ressenti la frénésie de la page suivante, sauf dans les derniers chapitres. Le
tome 2 était en quelque sorte encore pire (bon livre, bien écrit, univers
fouillé mais à nouveau cette absence de fringale poussant à avaler les pages
jusqu’au milieu de la nuit).
Puis,
arrive le tome 3 qui fait l’objet de cette chronique. Enfin, les choses
bougent : les personnages évoluent, les pièces sur l’échiquier politique
se mettent en place mais toujours très lentement jusqu’aux derniers chapitre
qui marquent selon le premier vrai tournant dans la saga. Alors que jusque là
on était cantonné à suivre la vie quotidienne de Fitz dans le château royal, le
dernier chapitre laisse augurer des pistes radicalement différentes pour le
tome 4.
Finalement, donc, un
tome 3 qui rattrape le tome 2 (qui, rappelons-le, n’était pas mauvais en tant que tel) et qui me donne bon espoir pour la suite. Pour la défense du roman et
de l’auteur, soulignons tout de même la faute au découpage français :
forcément, quand on fait plusieurs livres avec ce qui au départ n’en est qu’un
seul, le schéma narratif et l’équilibre originaux s’en trouvent modifiés. Pour
conclure : l’Assassin royal ne m’a toujours pas conquis au point de
figurer dans mes principaux conseils de lecture à autrui mais il peut encore y
parvenir ! Suspens jusqu’au prochain volume !
7 / 10
Je dois dire que je n'ai jamais été vraiment intéressé par ces livres car les résumés de L'assassin royal ou des aventuriers de la mers ne m'ont jamais séduit.
RépondreSupprimerCourage pour la suite en espérant que tu finiras par y trouver ton compte et que cela comblera tes attentes.
Merci ! J'y trouve déjà mon compte en quelque sorte : l'univers et les personnages sont attachants. La "lenteur" de la narration a justement le mérite de nous installer dans le quotidien de Fitz. Cela a le désavantage d'empêcher une lecture "boulimique" mais en contre-partie, le monde gagne en profondeur et crédibilité et, en cela, je trouve que la saga est déjà de qualité. J'attends juste qu'elle décolle véritablement !
SupprimerRobin Hobb fait partie de mes auteures préférés, notamment grâce à l'Assassin Royal et les Aventuriers de la Mer.
RépondreSupprimerDes romans absolument magnifiques, avec des personnages extraordinaires <3 !